PolitiqueLe ministre de l’Agriculture Charles Mve Ellah accuse le candidat d’Alternance 2023 Albert Ondo Ossa de mener une campagne ethnique de nature à diviser les Gabonais
Publié le vendredi 25 aout 2023 | LaLibreville.com
Au Gabon, le candidat de l’opposition radicale, Albert Ondo Ossa, mène depuis plusieurs jours une campagne où il vante la supériorité de son groupe ethnique, les Fangs, dénonce Charles Mve Ellah dans une déclaration du mercredi 23 août. Au risque d’attiser les tensions et créer la division entre les Gabonais.
« M. Albert Ondo Ossa fait valoir l’argument selon lequel il est temps que le groupe ethno-linguistique Fang auquel il appartient, écarté selon lui du pouvoir depuis 60 ans, le récupère avec le soutien d’autres composantes », écrit dans une déclaration datée du mercredi 23 août M. Charles Mve Ellah.
« Cette position scabreuse et choquante, anachronique aussi dans le Gabon moderne que l’on connait » présente, selon le ministre de l’Agriculture, un risque pour « l’indivisibilité » du Gabon.
M. Mve Ellah, qui est aussi membre permanent du Bureau politique du PDG, fustige tout particulièrement la volonté d’Albert Ondo Ossa de distiller au sein de l’ethnie Fang des « idéaux de supériorité » en vue de « susciter la violence, le chaos et l’anarchie ».
C’est de cet stratégie dont Albert Ondo Ossa a parlé lors d’une conversation enregistrée à son insu par le correspondant de l’AFP et de France 24 au Gabon, Joël Tatu (lire notre article). Un enregistrement qui a valu à ce journaliste des menaces de morts. Depuis, il a été placé sous protection policière.
« A l’heure des manipulations des consciences et des dérives verbales, nous invitons les plus hautes autorités à prendre toutes les dispositions afin de sanctionner avec la plus grande fermeté toutes formes de récupération politique et de violence visant à troubler l’ordre public », conclut Charles Mve Ellah.
« Albert Ondo Ossa et l’opposition radicale ne veulent pas prendre le pouvoir par les urnes mais par la force », expliquait il y a quelques jours un professeur en science politique de l’UOB. La révélation de l’enregistrement de sa conversation avec Alexandre Barro Chambrier quelques jours plus tard est venue lui donner raison.