Un individu se présentant comme un entrepreneur et initiateur du mouvement « Libérez le Gabon » a été arrêté, mardi 22 août 2023, par les forces de l'ordre gabonaises, pour tentative d'appel à l'insurrection populaire, indique le nouveau Gabon.
Le mis en cause est soupçonné d'avoir fomenté des actes de violence dans le but de déclencher un « soulèvement populaire » à l'issue des élections générales (présidentielle, législatives et locales) prévues pour le 26 août prochain dans le pays. Ces actions auraient été préparées avec le soutien d'activistes de la diaspora, selon les sources.
Dans un reportage diffusé sur Gabon 24 le mardi 22 août, l'homme, qui s'exprime à visage découvert, a expliqué : « Notre objectif était de provoquer un soulèvement dans toutes les villes du Gabon. La diaspora gabonaise à l'étranger, qui était déjà engagée dans le mouvement, cherchait à renverser le système à tout prix. »
Le ministère de l'Intérieur, responsable de la sécurité des individus et des biens, n'a pas encore émis de communication officielle concernant cette arrestation.
Le procureur général de la République près le tribunal de Libreville, André-Patrick Roponat, avait déjà prévenu le 25 juillet dernier que les auteurs, complices et instigateurs d'actes répréhensibles seraient poursuivis judiciairement et encourraient des sanctions pénales sévères, conformément à la loi. Il a rappelé que les peines d'emprisonnement pour des violences et agressions vont de 5 à 10 ans.
Pour éviter la répétition des violences post-électorales de 2016 après la réélection du président Ali Bongo Ondimba pour un troisième mandat, le gouvernement gabonais a lancé l'initiative « Zéro casse en 2023 » en fin d'année dernière. Cette initiative vise à prévenir d'éventuels troubles lors du triple scrutin prévu ce samedi. Le président a également annoncé, le 16 août dernier, des mesures renforcées de sécurité pour empêcher la récurrence des troubles post-électoraux dans le pays.