LIBREVILLE- Les cours ont effectivement repris mardi à l'Université Omar Bongo (UOB) de Libreville au Gabon, après un mois d'arrêt total d'activités académiques, mais il existe toujours des menaces de perturbations tant par les enseignants que des étudiants mécontents.
Dans l'enceinte du campus de l'UOB, l'ambiance est studieuse et les petits commerçants qui exploitent des photocopieurs ont plus de clients. Les couloirs du complexe grouillant de monde, l'UOB revit de nouveau après un mois d'arrêt des cours observé par par les enseignants réunis au sein du Syndicat national des enseignants et chercheurs du Gabon (SNEC).
Les enseignants sont entrés en grève le 20 mai dernier pour punir les étudiants qui avaient la veille agressé puis séquestré le doyen de la Faculté de droit, le Pr Jean Claude James.
Les étudiants protestaient contre l'exclusion de l'UOB d'une trentaine de leurs camarades qui avaient violemment contesté le taux d'échec trop élevé dans le département de droit.
Ces étudiants avaient exigé le départ du doyen et étaient rentrés en grève.
Depuis le 20 mai, l'UOB est complètement paralysée. Le conseil de discipline a confirmé, entretemps, l'exclusion définitive ou temporaire des étudiants présentés comme les meneurs de la violente contestation au département de droit.
Ce mardi, plusieurs groupuscules d'étudiants menaçaient de relancer les manifestations dans le campus pour exiger à nouveau la réhabilitation de leurs camarades.
Le SNEC a pour sa part décidé en assemblée générale le week-end passé de reprendre la grève si les doléances des enseignants ne trouvent pas satisfaction. Il s'agit de la revalorisation de leurs salaires et le paiement de diverses primes.