Privés de leurs émoluments pour cumul, la mairesse du 1er arrondissement et le deuxième adjoint au maire du 2ème arrondissement, ne veulent pas se mettre totalement à la disposition de la mairie, leurs salaires actuels étant largement au-dessus de ce qui leur est promis en tant qu’élus.
C’est connu : au Parti démocratique gabonais (PDG), de nombreux militants consentent, par zèle ou pas calculs personnels pas toujours maîtrisés, à briguer des fonctions électives sans en mesurer les conséquences aux plans politique et personnel. L’illustration en est encore donnée à Port-Gentil où la mairesse du 1er arrondissement, Justine Libimbi épouse Mihindou, et le deuxième adjoint au maire du 2eme arrondissement de la localité, Jacques Nzoughet Essia, ne savent plus à quel saint se vouer. Privés de leurs salaires parce qu’exerçant dans le privé où ils gagnent confortablement leurs vies, ils ne peuvent décemment quitter définitivement leurs fonctions actuelles et tentent, de ce fait, de cumuler. Une hypothèse qui ne trouve pas l’assentiment du maire central qui évoque des incompatibilités.
En effet, si Bernard Aperano est accusé d’avoir ordonné au trésorier provincial de suspendre momentanément le paiement des salaires des intéressés, il n’en demeure pas moins que les salaires actuels de ces derniers sont largement au-dessus de ceux que pourrait leur verser la mairie.
«C’est une situation qui devrait durer tant que ces derniers ne seront pas entièrement mis à la disposition du conseil municipal de Port-Gentil», prévient une source proche du dossier, indiquant que Justine Mihindou «regrette quelques fois d’avoir brigué son poste de maire». «En termes de revenus, le salaire qui lui est promis au conseil municipal est loin derrière celui qu’elle dit percevoir actuellement», confie la même source, qui ajoute : «Le gouverneur a été mis au courant. Une commission ad hoc examine en ce moment la possibilité de permettre aux deux élus de conserver leurs postes, aussi bien au conseil municipal qu’aux sein de cette entreprise». Disant prendre appui sur les dispositions légales, Bernard Apérano oppose, d’ores et déjà, une fin de non-recevoir à toute solution de cette nature. Curieuse affaire !