Exclu de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (EITI) en février 2013, pour non respect des règles de cette organisation, le Gabon s’active pour réintégrer ce groupe d’intérêts. Une séance de travail à ce sujet a récemment réuni à Libreville le ministre des Mines et des partenaires au développement.
Une séance de travail a récemment réuni à Libreville le ministre des Mines, de l’Industrie et du Tourisme et des partenaires au développement afin de réfléchir aux voies et moyens de réintégrer l’Initiative pour la transparence des industries extractives (EITI). Régis Immongault a présenté à ses interlocuteurs le plan d’attaque du Gabon. La première phase de ce plan est la préparation de l’adhésion, longue de 12 mois et comprenant deux sous-phases. D’abord les consultations et ateliers sur les grands sujets qui se concluront par une étape de validation des grandes orientations. Ensuite la préparation et élaboration du plan de travail détaillé et des autres actions. La seconde phase, quant à elle, concerne la validation ou non, par le conseil d’administration de l’EITI, de l’adhésion du Gabon.
Une démarche largement validée par les partenaires au développement, qui se sont dits disposés à accompagner le Gabon dans cette démarche louable. L’aboutissement de cette dernière serait une belle victoire pour le pays puisqu’elle traduirait une hypothétique transparence sur les redevances minières et pétrolières, impôts sur le revenu des entreprises, primes et diverses autres contributions des compagnies qui travaillent au Gabon.
Radié de ce groupe qui milite pour la transparence dans les industries extractives en février 2013, pour non-respect des règles, notamment le rythme de publication des rapports, le Gabon entend le réintégrer. A cet effet, un rapport portant sur les années 2009-2010 a été rendu public en septembre 2012, après des années de laxisme,
Pour autant, la section gabonaise de l’EITI avait déploré qu’en fait de rapport il n’avait été question que d’une projection de slides portant sur les années 2009-2010, alors qu’on attendait le rapport 2008. La prolongation, en juin 2011, du statut de «pays candidat» pour une période de 18 mois n’avait pas davantage fait bouger les choses.