Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Société
Article
Société

Gabon : Dénonçant par anticipation la désignation « opaque et non objective » du candidat consensuel au sein d’Alternance 2023, Raymond Ndong Sima prêt à reprendre lui aussi sa liberté
Publié le jeudi 17 aout 2023  |  LaLibreville.com
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien premier ministre, Raymond Ndong Sima
Comment


L’ancien premier ministre a publié ce jeudi 17 août un post Facebook au vitriol, véritable philippique, dans lequel il dénonce le processus de désignation du futur « candidat consensuel » au sein de la Plateforme d’opposition Alternance 2023 qui, déplore-t-il, n’est pas prête à gouverner. Comme d’autres avant lui, à l’instar de l’ancien vice-président Pierre-Claver Maganga-Moussavou, Raymond Ndong Sima se réserve le droit de reprendre sa liberté et faire cavalier seul lors de ces élections.

Le propos a le mérite de la clarté. Et de la fermeté.

« Depuis que cette idée de candidature consensuelle circule, personne au sein de la plate-forme n’a dressé une liste exhaustive de ce que pourrait être les critères ou les éléments constitutifs d’un tel consensus. C’est par contre sur la toile que sont apparues des tentatives de consultation des électeurs à travers différents sondages », cingle Raymond Ndong Sima.

L’ancien premier ministre redoute que le soi-disant « candidat consensuel » d’Alternance 2023 ne soit désigné de manière opaque, non-transparente, sur la base de critères subjectifs. « Nous redoutons un arrangement entre amis dans les arrières cuisines », confirme l’un de ses soutiens.

Alternance 2023 n’est pas prête à gouverner

« Les intelligences de l’opposition (…) auraient pu depuis des mois bâtir un processus d’évaluation qui aurait pu être un débat entre les candidats, une élection à partir d’électeurs inscrits etc. Mais il n’en a rien été. Les différents candidats se sont beaucoup investis physiquement et financièrement et le suspens final auquel on assiste désormais est regrettable. La question ouverte reste entière. Comment choisir ce candidat consensuel ? », se demande l’ancien premier ministre à quelques heures seulement de la décision attendue. La manifestation d’un désarroi face à une telle impréparation.

Pour M. Ndong Sima, qui ne retient ni sa plume ni ses mots, « il ne suffit pas de prendre le pouvoir. Il faut surtout l’exercer et le faire mieux que ceux qui l’ont actuellement. » Or, c’est, selon lui, loin d’être gagné. « On évoque un programme commun de gouvernement. Mais un tel programme, qui n’est pas une panacée, peut se faire a minima, c’est à dire sur une base dont rien ne garantit qu’elle sera suffisante pour conduire les réformes envisagées », prévient l’ancien premier ministre. L’aveu en réalité qu’Alternance 2023, quel que soit son candidat ou sa candidate, n’est pas prêt à gouverner.

La montagne risque d’accoucher d’une souris

« Je suis ouvert à une candidature consensuelle, à condition qu’elle soit inscrite dans une démarche transparente et loyale », conclut Raymond Ndong Sima. L’ancien premier ministre n’y croit, comme il l’explique tout au long de son post. Par conséquent, il est fort à parier qu’il finisse par rejoindre l’ancien vice-président Pierre Claver Maganga Moussavou qui, début août, a claqué la porte d’Alternance 2023 pour maintenir sa candidature à l’élection présidentielle.

Ils pourraient ne pas être les seuls. D’autres figures d’Alternance 2023 pourraient leur emboîter le pas. Au final, cette candidature commune, sorte de feuilleton fabriqué pour tenir les Gabonais en haleine tout au long de la campagne, risque fort, comme la montagne, d’accoucher d’une souris.
Commentaires


Comment