Le géant singapourien réduit la voilure. Ses actifs dans le secteur forestier viennent d’être cédés .Que se passe-t-il à Olam Gabon ? Multipliant les investissements depuis 2009, la filiale nationale du géant singapourien vient de se débarrasser de sa branche forestière, au profit de «la Compagnie forestière des abeilles», passé sous le contrôle du chinois «Transport bois et négoce international» pour la somme de 6 millions de dollars.
Intervenant environ cinq mois après l’annonce de la liquidation de certains actifs forestiers d’Olam au Gabon à un consortium chinois, cette nouvelle vente s’inscrit dans une stratégie de restructuration de son portefeuille dans le secteur bois. Olam assume ainsi son intention de quitter complètement le commerce du bois au Gabon pour se concentrer sur les quatre autres projets développés. «Le retrait du secteur forestier devrait nous permettre de concentrer toutes nos ressources sur les quatre autres projets développés au Gabon, à savoir les projets de plantations de palmiers à huile et d’hévéa, usine d’engrais et ZES de Nkok», explique Gagan Gupta, directeur général d’Olam Gabon.
Mais, pourquoi donc Olam maintient-il ses investissements dans le secteur forestier en République du Congo ? L’explication selon laquelle ses concessions forestières au Congo sont déjà certifiés FSC (Forest Stewardship Council) ne tient pas debout tant il est toujours possible d’obtenir le même label au Gabon. Du coup, certains n’hésitent plus à affirmer que les ardeurs d’Olam ont été refroidies par la mesure gouvernementale relative à l’interdiction d’exportation du bois en grumes.