La publication du fichier électoral par le ministère de l’Intérieur, le dimanche 6 août dernier, a comme un goût d’inachevé, si l’on en croit le message publié sur son compte Facebook par le professeur et activiste, Laurence Ndong. Selon cette dernière, l’autorité en charge de l’enrôlement des électeurs sur le fichier électoral devrait annoncer le nombre d’inscrits, circonscription par circonscription, afin d’éviter « les histoires abracadabrantes de 2016 ».
Laurence Ndong veut éviter au pays les incohérences observées dans la province du Haut-Ogooué en 2016 au moment de la publication des résultats de la présidentielle. C’est le sens de son message rendu public sur sa page Facebook le 3 août dernier, dans lequel elle demande au ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha de communiquer les détails du corps électoral, à tous les échelons du territoire.
Le raté de 2016 dans le Haut-Ogooué source de méfiance
Si le ministère de l’Intérieur a communiqué sur le nombre 846 822 électeurs attendus aux urnes à l’échelle nationale, Laurence Ndong, considère que ce dernier doit aller plus loin et « publier les résultats agrégés (sexe et pourcentage) par : province, département, district, commune, arrondissement, missions diplomatiques ou consulaires ».
Ainsi, les Gabonais pourront connaître à l’avance le nombre de votants attendus dans chacune des circonscriptions du pays. Selon les propos de l’opposante, cela permettrait « d’éviter les histoires abracadabrantes de 2016 ».
Toujours dans cette exigence de transparence, cette dernière demande de « mettre à la disposition de toutes les parties prenantes et publier le répertoire national des bureaux avec le nombre d’électeurs par bureau de vote ». Une mesure qui aurait pour effet d’éviter qu’apparaissent des bureaux de vote fictifs.
Notons que ces craintes que partage une bonne partie de l’opinion publique, naissent des ratés de 2016. En effet, les résultats publiés dans la province du Haut-Ogooué avaient fait l’objet d’une controverse et pour cause, un taux de participation anormalement élevé et un corps électoral soupçonné d’avoir été artificiellement gonflé.