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Présidentielle 2023 : Malgré la décision de la Cour, Assélé crie son jusqu’au-boutisme
Publié le mercredi 9 aout 2023  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le président du CLR Jean Boniface Assélé
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Au Gabon, la Cour constitutionnelle a rejeté la requête du président du Centre des libéraux réformateurs quant à l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 26 août par le Centre gabonais des élections (CGE). Dans le pays où les décisions de la Cour ne sont susceptibles d’aucun recours, l’oncle d’Ali Bongo affirme pourtant que la bataille ne fait que commencer. Plus tôt, il assurait que sa bataille est de traquer ceux qui imitent la signature d’Ali Bongo. Doute-t-il de la capacité à gouverner de son neveu ?

«Je m’en vais à la Cour constitutionnelle afin que le droit, rien que le droit soit dit pour que ma candidature soit validée comme il se devrait», indiquait le 26 juillet, Jean Boniface Assélé le président du Centre des libéraux formateurs (CLR). Alors que le Centre gabonais des élections (CGE) avait rejeté sa candidature à la présidentielle du 26 août, l’oncle d’Ali Bongo, qui avait quitté la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE) un mois plus tôt, espérait que la haute juridiction décide de la validation de sa candidature. En la forme, elle a déclaré la requête recevable, mais au fond a décidé que «la demande de validation de sa candidature à l’élection du président de la République du 26 août 2023 est rejetée».

Traquer ceux qui trafiquent la signature d’Ali Bongo

«La bataille ne fait que commencer. Je vous l’ai dit, j’irai jusqu’au bout», a prévenu l’oncle d’Ali Bongo après la décision de la Cour. Alors que les décisions de la haute juridiction ne sont susceptibles d’aucun recours, d’aucuns se demandent jusqu’où ira-t-il, mais lors de sa sortie du 26 juillet, il circonscrivait cette bataille. «Notre bataille aujourd’hui est de mettre la main sur ceux-là qui s’amusent certainement à trafiquer la signature du président de la République», déclarait Jean Boniface Assélé. L’oncle du président gabonais semble croire que son neveu ne gouverne plus le pays et que des personnes tapies dans l’ombre le font à sa place en imitant sa signature et en traquant ceux qui étaient proches de lui avant son AVC.

«Ils sont là nous allons les suivre», promettait Assélé certain qu’Ali Bongo a lui-même avoué son incapacité à gouverner pendant 5 ans. «Le président Ali a dit lui-même que pendant 5 ans, il ne voyait rien, il ne comprenait rien», a-t-il soutenu. «Mais pendant 5 ans au Gabon l’État fonctionnait. Il y a une main quelque part, et cette main il faut la suivre», insistait Jean Boniface Assélé. Élément essentiel ayant motivé sa candidature à la présidentielle ? Générale de police à la retraite, ancien ministre, l’oncle d’Ali Bongo resté longtemps dans les arcanes du pouvoir se dit à 84 ans, déterminé à lutter pour rendre aux Gabonais leur dignité et rendre au Gabon sa splendeur.

La raison du rejet par la Cour

Après le rendu de la Cour, le président du CLR s’est aussitôt écrié : «Je le savais !» La haute juridiction a motivé son rejet par le fait que selon l’article 62 de la loi n°07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques, sur laquelle la décision du CGE est principalement fondée, la MRSE groupement de partis politiques légalement reconnu, jouit de la personnalité juridique. Elle fait naitre entre lui et ses adhérents des droits et des obligations juridiques. Si le CLR voulait quitter ce groupement pour prendre régulièrement part à la présidentielle, il aurait dû le faire quatre mois au moins avant la date du scrutin.

En clair, la Cour a retenu que sur le plan juridique, ce groupement constitue un grand parti politique au sein duquel les membres sont les partis politiques qui sont astreints aux mêmes obligations que les personnes physiques dans le cadre d’un parti politique. «C’est faux, ce n’est écrit nulle part, ce sont des bobards», a rétorqué Jean Boniface Assélé. Selon son interprétation de ladite loi, un parti politique ne peut être assimilé à un groupement de partis politiques et vice-versa. «La loi est pourtant claire et ne souffre d’aucune interprétation», a-t-il soutenu. «Ce n’est plus du droit dans ce pays. C’est devenu une affaire politique dans ce pays, je le savais également», a-t-il poursuivi.
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