Depuis la dernière grève des étudiants de l’université Omar Bongo au cours de laquelle plusieurs actes de violences avaient été enregistrés, la reprise des cours se fait toujours attendre en dépit de la bonne volonté des autorités rectorales.
L’UOB court-t-il le risque d’une année blanche ? C’est ce qui semble se dessiner au regard de ce qui se passe dans le temple du savoir.
Le 25 juin, alors que l’institution connaissait une suspension des cours décidée par le Syndicat National des Enseignants Chercheurs (SNEC), le recteur de l’UOB avait tenu a rencontré les enseignants pour trouver un terrain d'entente pour faciliter la reprise des cours. Le Pr Louis Marc ROPIVIA avait même émis le souhait de voir les cours redémarrer le lundi 30 qui suivait la semaine de ladite rencontre.
Le vendredi 27 juin, le SNEC se réunissait pour apprécier la proposition d’une reprise des cours. A l’unanimité, l’assemblée générale avait décidé de rouvrir les amphithéâtres comme souhaité par le recteur le lundi 30 juin.
Ce fameux lundi, c’était le statu quo. Les salles étaient fermées, les étudiants déambulaient dans la cours. Les gendarmes également étaient présents au sein du campus. Les cours n’ont pas toujours repris. Alors que le calendrier académique a été complètement bouleversé. Le nouveau calendrier proposé par l’administration et les enseignants aura également du mal à être respecté.
En effet, le SNEC qui avait déposé un cahier de charges auprès du gouvernement annonce que ce dernier ne prendrait pas en compte ses doléances. Le syndicat menace alors d’entrer en grève. L’assemblée générale du SNEC qui se tiendra ce jeudi 03 juillet à l’UOB, décidera de la conduite à tenir.
De l’autre côté, les étudiants exclus identifiés comme les responsables des derniers événements au sein du campus, promettent de tout faire pour être réhabilités. A travers un enregistrement publié sur les réseaux sociaux, dans laquelle ils sont vêtus d’habits militaires, ils disent ne plus reconnaître l’autorité du recteur et du secrétaire général.
Un contexte très compliqué qui fait craindre une année blanche pour la plus grande université du Gabon.