À environs trois semaines de l’élection présidentielle, certains acteurs politiques de l’opposition, voire de la société civile insistent et demandent la mise en place d’une transition politique avant ces prochaines joutes électorales. En Conseil de cabinet ce lundi 31 juillet, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, s’est voulu ferme sur la question. «Aucun report ne saurait être envisagé, encore moins une transition que rien ne justifie», a-t-il fait savoir.
Devant le corps diplomatique, il y a quelques jours, le Premier ministre gabonais, Alain-Claude Bilie-By-Nze, prenait l’engagement, assurant que le gouvernement organisera «des élections démocratiques, inclusives et crédibles, dans le respect de la Constitution, des lois et règlements de l’État et dans un climat social et politique apaisé». Face à quelques voix s’élevant et surtout à la demande de certains acteurs politiques, de mettre en place une transition politique avant l’organisation de ces élections générales et en particulier la présidentielle, le chef du gouvernement s’est voulu ferme. Ce lundi 31 juillet, à l’occasion d’un Conseil de cabinet, il a estimé qu’aucun report des élections n’est envisageable, de même que rien ne justifie l’idée d’une transition.
Au cours de ce Conseil de cabinet, le Premier ministre a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à accompagner le processus électoral pour sa tenue dans les délais constitutionnels, dans un climat politique et social apaisé. Il a de même insisté sur l’exigence du respect des dispositions constitutionnelles. Ce qui l’a amené à déclarer qu’«aucun report ne saurait être envisagé, encore moins une transition que rien ne justifie, car toutes les institutions sont en place et fonctionnent dans le respect de la Constitution et autres lois en vigueur».
Alain-Claude Bilie-By-Nze n’a pas omis de souligner que tous ces sujets avaient été évacués lors de la Concertation politique regroupant la Majorité et l’Opposition, convoquée en février dernier par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Président de Les Démocrates Libres, son parti politique nouvellement créé, Séraphin Akure-Davain, par ailleurs vice-président de cette Concertation politique, suggérait, le 29 juillet dernier, «de donner plus de temps au Centre gabonais des élections (CGE) pour une meilleure organisation». Interpelant le chef de l’État, il signalait qu’à trois semaines de la date du scrutin, «de nombreux problèmes, notamment le modus operandi n’est toujours pas connu». Ce qui lui a fait dire que ces élections générales, organisées pour la première fois, laissent planer «le risque de cafouillage».
Avant lui, le président du Rassemblement pour le Gabon (RPG), Laurent Angue Mezui, et quelques autres alliés préconisaient une transition politique de 2 à 3 ans dirigée par consensus entre l’opposition et la majorité. «Nous parlons de transition politique, non d’une transition constitutionnelle et encore moins d’une transition après un coup d’État militaire ou une insurrection, chose que nous excluons», disait le leader du RPG.
Avec le propos du Premier ministre, chef du gouvernement, les choses sont désormais un peu plus claires. Aux urnes, le 26 août prochain !