Les 20 et 21 juillet, le gouvernement gabonais a organisé un atelier de vulgarisation de la nouvelle procédure de recrutement dans la Fonction publique, en vue de la réouverture des concours administratifs au Gabon. Edouard Mfoula Mbome, le directeur général de la Fonction publique, a déclaré que ce nouveau procédé repose sur « une connaissance précise de l’existant, tant en moyens qu’en besoins, ainsi que sur l’évaluation et la programmation des besoins ».
Selon le ministère de l’Emploi, de la Fonction publique et du Travail, la procédure passe d’abord par l’expression claire des besoins exprimés par le ministère sectoriel, à travers un plan de recrutement. Ce plan devra clarifier les décisions en matière d’effectifs à recruter, préciser les profils recherchés, élaborer les plans de formations à mettre en œuvre, identifier les formations, l’emploi et les effectifs, et envisager leur projection à court, moyen et long terme, apprend-on.
Ces besoins sont ensuite analysés par le ministère de la Fonction publique et le ministère sectoriel, puis une évaluation financière et une programmation budgétaire sont faites par le ministère du Budget et des comptes publics. Suivra alors l’ouverture du concours par un arrêté du ministre de la Fonction publique, l’organisation du concours proprement dit par le ministère sectoriel en collaboration avec le ministère de la Fonction publique. Un arrêté du patron de ce département ministériel portant publication des résultats viendra clore la procédure.
Les responsables de l’administration ont été invités à mettre en œuvre cette nouvelle procédure pour mieux planifier les recrutements à venir. Ce, afin d’assurer une meilleure employabilité des agents publics et surtout prévenir toute la grogne sociale issue souvent d’une mauvaise planification. Le gouvernement gabonais a décidé de relancer les concours à la Fonction publique lors du conseil des ministres le 12 juillet dernier. Ceux-ci avaient été gelés en 2018 afin de rationaliser les effectifs des employés publics afin de maîtriser la masse salariale.
« Cette perspective, qui vise à répondre aux sollicitations de certaines administrations sur les emplois et effectifs à renforcer, est rendue possible du fait d’une meilleure maîtrise des besoins en termes de plan de recrutement, ainsi que de l’évaluation et de la programmation budgétaire », justifie la ministre de la Fonction publique, Madeline Berre.