Face aux rétentions d’enfants dans les structures sanitaires faute de paiement des factures après accouchement et délaissement des malades au public par des médecins privilégiant leurs prestations en cliniques, le ministre de la Santé a récemment haussé le ton. Guy Patrick Obiang promet des sanctions contre les blouses blanches jugées indélicates.
Qu’elles exercent dans les structures sanitaires publiques ou dans des cliniques, les blouses blanches au Gabon, sont désormais dans le viseur du ministre de la Santé. Face aux responsables des structures sanitaires récemment, Guy Patrick Obiang a pour ainsi dire brandi la menace contre les éventuels indélicats. Ceux qui précisément, ne respecteront pas les dispositions en vigueur en matière de délivrance d’attestation de naissance aussi bien au public qu’au privé, et prise en charge des malades au sein des formations sanitaires publiques. «Il ne faudrait plus conditionner l’établissement de l’attestation de naissance ou du certificat de naissance par le paiement des frais d’hospitalisation ou de séjour de ces personnes», a-t-il prévenu.
Dans le pays, que les femmes accouchent par voie basse ou par césarienne, qu’elles aient des bébés admis unité de soins intensifs néonatals, celles qui n’ont pas les moyens de payer leurs factures au public ou privé sont souvent retenus. Un choix fait par les structures sanitaires privées en particulier, pour obliger ces femmes à payer la note. A en croire certains responsables d’établissements sanitaires privés, la survie de leurs structures en dépendent d’autant plus qu’il y a des charges à couvrir. Mais pour le ministre de la Santé il faut venir en aide aux personnes vulnérables. «Je voudrai instruire madame l’inspecteur général de la Santé de mettre en place des dispositifs de contrôle aussi bien des formations sanitaires publiques que privées et que toute rétention d’un enfant dans une structure publique ou privée fera l’objet de sanctions», a déclaré Guy Patrick Obiang.
«Sanction au niveau de la structure et sanction du responsable qui est à l’origine de la rétention», a-t-il averti. A l’endroit des médecins fonctionnaires qui privilégient leurs prestations au privé, l’homme s’est tout aussi voulu incisif. «Nous ne pouvons plus tolérer que les malades restent dans les couloirs de nos structures publiques tout simplement parce que le médecin fonctionnaire est dans le privé pour consulter, opérer, pour faire des prestations de santé», a-t-il avisé. Dans sa démarche, il a sommé les responsables des différents établissements sanitaires à sortir des notes circulaires rappelant à chaque employé ses devoirs.