En vue de l’exploitation d’un gisement de manganèse, dans le sud est du Gabon, une joint-venture a été créée vendredi dernier entre l’entreprise d’Etat gabonaise SEM (Société Equatoriale des Mines) et la compagnie minière Navodaya Trading, basée Dubaï. Cette co-entreprise, baptisée Gabon Manganèse et Ferro-Alloys (GMFA) aura pour tâches principales l’exploration et l’exploitation du manganèse d’Okondja, ville située à 484 km de la capitale Libreville.
Les réserves d’Okondja ont été découvertes il y a environ dix ans, par l’entreprise minière brésilienne CRVD. Selon cette dernière, ces réserves sont estimées à 27 millions de tonnes, avec une teneur en manganèse de près de 40%. Selon un responsable de la SEM « d’autres gisements pourraient être découverts dans les plateaux environnants, avec des prospections plus étendues ».
En plus des travaux de prospection et d’exploitation, la GMFA mènera aussi des activités de transformation, de stockage, et de distribution du manganèse. Un accent particulier a été mis sur ce point lors de la création de la nouvelle joint-venture. Pour le directeur général de la SEM, Fabrice Nze-Bekale, il est nécessaire de transformer le minerai exploité sur place, créant une valeur ajoutée tout en développant les compétences locales. « La Navodaya Trading a compris cette volonté, et nous partons sur de bonnes bases », a-t-il ajouté.
La Navodaya Trading DMCC (NTDMCC), basée à Dubaï, est une société minière associée à son homologue indienne Dharni Sampda PVT. Elle détiendra le capital de GMFA à raison de 85%, les 15% restants à la SEM.
Le Gabon est actuellement le deuxième producteur mondial de manganèse. La production, qui s’élève à 4 millions de tonnes de manganèse par an, est notamment assurée par la Compagnie minière de l’Ogoué (COMILOG), filiale du groupe français Eramet.