Ayant préconisé aux autorités de la supprimer lors des scrutins d’août prochain, conformément à la demande d’une partie de l’opposition, l’enveloppe accolée, selon le Centre gabonais des élections (CGE), compliquerait davantage l’opération électorale, en plus de ne pouvoir accueillir qu’un maximum de 10 bulletins de vote quand on compte à ce jour une vingtaine de candidats pour la seule présidentielle.
Pas d’enveloppe accolée pour les scrutins d’août prochain. C’est, en tout cas, le souhait du CGE qui assure rejoindre la demande des acteurs politiques de l’opposition exprimée dans leur mémorandum adressé en mai 2022 à la Cour constitutionnelle. «Le Centre gabonais des élections a pris en compte cette demande des acteurs politiques de l’opposition dans le seul but de faciliter les opérations de vote», a défendu lundi 17 juillet Michel Stéphane Bonda, lors de sa conférence de presse.
Le président du CGE estime en effet que «l’utilisation de l’enveloppe accolée, déjà complexe, génère trop de votes nuls et rallonge l’acte de vote et le temps du dépouillement». Mieux, il fait observer que la partie « poubelle » de cette enveloppe réservée aux bulletins des candidats que l’on n’a pas choisis «est étroite et ne peut contenir plus de 10 bulletins de vote».
«Pour l’organisation des élections générales d’août 2023, le Centre gabonais des élections a suggéré l’utilisation d’une enveloppe électorale ordinaire, avec pour seule ouverture, la partie vote, le reste des bulletins de vote non choisis sera placé dans le carton poubelle prévu dans l’isoloir», a informé Michel Stéphane Bonda selon qui un mémorandum y relatif a été transmis au gouvernement pour compétence, le 7 juillet dernier. C’est donc celui qui a récemment été adopté au Parlement, et suscite la levée de boucliers d’une partie de l’opposition et de la société civile.