LIBREVILLE – À un mois des élections générales, le bilan de la politique économique du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, de ces sept dernières années, est positif, en dépit des chocs consécutifs de la Covid-19 et la guerre en Ukraine.
Le pays est entré en récession en 2020 à cause de la crise sanitaire mondiale, affichant un taux de croissance de – 1,8 %. Soit bien en deçà des chiffres de 2019, à 3,9 %, d’après la Banque mondiale. Mais la mise en place, dès janvier 2021, du Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023, impulsé par Ali Bongo Ondimba, a porté ses fruits. Selon les projections du Fonds monétaire international (FMI), le taux de croissance du Gabon devrait s’établir à 2,7 % en 2023 et 2,8 % en 2024.
Quatrième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, et deuxième producteur mondial de manganèse, le pays s’est appuyé, pour cette reprise, sur ses industries extractives. En 2021, ces ressources représentaient d’ailleurs 98 % de ses exportations de marchandise, affirme le rapport intitulé «Gabon : vers une croissance durable plus verte et plus inclusive», publié en décembre 2022 par la Banque mondiale. En clair, le pays a résisté aux effets néfastes de la crise sanitaire et la guerre en Ukraine.
La dynamique de ses activités secondaires, à l’instar de la politique agricole, le développement de l’exploitation et la transformation du bois, la production de l’huile de palme et le fer de Belinga sont autant des facteurs de développement de l’économie nationale. En plus, la commercialisation des crédits carbone du pays, recouvert à 88 % de forêts tropicales, est incontestablement une source de revenus. D’autant plus que le Gabon pourrait en tirer près de 291 millions de dollars.
Il y a aussi le volet de la dette publique. Le redressement progressif de la dette publique contribue aux effets positifs du pan économique du pays. Aujourd’hui, cette dette s’est réduite en 2022, représentant 52% du PIB par rapport aux 60,7% enregistré en 2021. Selon le rapport du FMI de 2022, la dette publique est estimée soutenable et les risques se sont atténués. Les perspectives sont bonnes pour l’avenir.
Dans l’ensemble, c’est un bilan attesté, la preuve d’une politique réaliste. « Depuis 2016, notre pays a énormément progressé […] Certes, tout n’a pas été parfait. Il reste des points à améliorer. Dans certains domaines, nous ne sommes pas allés aussi vite et aussi loin que je l’aurais souhaité. Mais, il faut le reconnaître, en sept ans, la distance parcourue est immense« , avait affirmé le président Ali Bongo Ondimba, lors de la célébration du 55e anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG), le 2 avril 2023.