Le Représentant résident du FMI au Gabon, Gomez Agou, a présenté ce mardi à Libreville, le rapport avril-2023 de l’Institution sur les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, axé sous le thème «La grande pénurie de financement».
Devant des experts des questions économiques, le Représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon, Dr Gomez Agou, a focalisé son plaidoyer sur: « la pénurie de financement pour les pays de l’Afrique subsaharienne« .
Pour le représentant de l’institution onusienne, la situation du Gabon n’est pas très différente de celle de la plupart des pays africains. «Le Gabon comme la plupart des pays, aura à faire face à cette crise de financement au niveau mondial. Le pays devrait pouvoir renforcer ses capacités à mobiliser l’impôt en interne, à dépenser sur des besoins essentiels et à investir davantage sur les populations et l’investissement.», a-t-il recommandé.
Selon ledit rapport, les pays d’Afrique subsaharienne connaissent des problèmes de financement qui pourraient perdurer. «Aujourd’hui, il y a une rareté de possibilité d’emprunter pour les pays africains. Non seulement ces prêts sont devenus très rares, mais à partir de cela, cette situation aura un certain nombre de conséquences à court et à moyen terme», a souligné Gomez Agou.
D’après lui, à court terme, 130 millions d’africains vivent aujourd’hui, dans l’incertitude de pouvoir faire face à leurs besoins alimentaires. Sur le moyen terme, les questions de croissance et de lutte contre le changement climatique se poseront davantage au continent.
Sans langue de bois, le Représentant résident du FMI a lancé un message à l’endroit des pays africains: « Le temps où, les prêts étaient abondants et à bon marché est révolu. Il faut aujourd’hui, que les pays africains, pour pouvoir financer leur développement et faire face aux besoins des populations, recommencent à s’appuyer sur leurs propres capacités à mobiliser l’impôt au niveau interne et fassent attention aux types de dépenses. Il faut que de plus en plus, les besoins soient orientés vers des dépenses qui sont utiles et productives », a-t-il martelé.
Revenant sur la rareté de ces financements, il a indiqué qu’elle est due à la hausse d’intérêts considérables dans les économies importantes du monde, telles que les Etats-Unis et les pays européens. Cette situation a amplifié la cherté des prêts sur les marchés.
La seconde raison, « les pays européens qui avaient l’habitude de faire des prêts aux pays africains par exemple, font face à un certain nombre de difficultés et ont par conséquent commencé à réduire les prêts ou l’aide au développement à l’endroit des pays Africains».