Dès le premier semestre 2024 le Gabon sera l’hôte d’une mission d’inspection sera effectuée par les experts indépendants du sous-comité des Nations-unies pour la prévention de la torture (SPT). Un sejour qui aura pour objectif d’évaluer les traitements des personnes privées de liberté, notamment dans les prisons, les commissariats ou encore les centres psychiatriques.
C’est par le biais d’un communiqué publié récemment que le sous-comité des Nations-unies pour la prévention de la torture a annoncé son arrivée au Gabon dans le premier semestre de 2024. Une mission qui aura pour but pour d’effectuer un contrôle du respect du Protocole facultatif à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants (OPCAT) dans les prisons, les postes de polices et centres psychiatriques.
Une piqûre de rappel du sous-comité des Nations-unies sur la problématique de la torture
Il faut dire que cette descente du sous-comité des Nations-Unies pour la prévention de la torture fait suite aux dénonciations de nombreuses ONG et avocats de cas de mauvais traitements dans les différents établissements pénitencier que compte le pays. Ainsi, l’organe indépendant de l’Organisation des Nations-Unies prévoit s’enquérir de la situation en assignant le sous-comité de la prévention de la torture au Gabon.
La mission d’inspection de l’organe onusien permettra d’évaluer les traitements des personnes privées de liberté et ce sera l’occasion pour faire une piqûre de rappel au Gabon compte tenu de son engagement au sein de cette convention. Les experts des Droits de l’homme collaboreront avec des représentants nationaux de la surveillance de la prévention de la torture, les autorités compétentes et des ONG.
Le Gabon ayant ratifié la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants (OPCAT) en septembre 2010, se doit de recevoir des experts sur la question, afin d’examiner que le pays respecte les clauses du contrat dont elle a pris part. Selon l’article 17 dudit traité, le Gabon dispose d’un délai d’une année pour mettre en place des mécanismes de prévention de la torture pour effectuer des contrôles réguliers dans les centres pénitentiaires, les postes de police et les hôpitaux psychiatriques.