S’exprimant le 1er juillet à Paris, Jean Ping qui revendique toujours le fauteuil présidentiel au Gabon traitait Ali Bongo d’assassin, l’accusant d’avoir personnellement participé à l’attaque de son quartier général en 2016, en compagnie de l’ancien ministre français Jean-Yves Le Drian. L’opposant a assuré le chef de l’État aurait demandé à lui trancher la tête à la hache. Disant avoir suivi avec stupéfaction ce discours, le 4 juillet, le Parti démocratique gabonais (PDG) s’est dit inquiet de l’état psychologique de l’opposant.
Trois jours après le discours de Jean Ping à Paris en France, le Parti démocratique gabonais (PDG) a réagi disant avoir suivi avec stupéfaction l’allocution de Jean Ping à Paris le 1er juillet. Si celui qui se présente toujours comme le «président élu» du Gabon affirmait déjà que son quartier général avait été pris d’assaut par des militaires dans la nuit du 31 août au 1er septembre 2016, le 1er juillet à Paris il en a rajouté une couche. «Vous savez, Ali est venu dans un hélicoptère. J’ai appelé ça la nuit des longs couteaux. Au cours de cette nuit, il est venu lui-même dans un hélicoptère Puma avec un bazooka assisté de son fidèle compagnon de l’époque et ils ont tiré à la mitrailleuse lourde dans mon QG. Vous allez peut-être être surpris, mais il était avec Le Drian», a-t-il affirmé. «Ali avait instruit les gens de me trancher le cou à la hache et d’exhiber ma tête sur un piquet», a-t-il ajouté. Vrai ou faux ?
Semblant répondre par la négative, le parti d’Ali Bongo estime que cette déclaration prêterait à rire si les propos «n’étaient aussi graves». Pour le PDG, ces actes sont prêtés par pure mauvaise fois à Ali Bongo qui dirigeant le Gabon avec des valeurs d’ouverture, de dialogue et de démocratie ne saurait être concerné par de tels agissements. Le parti au pouvoir dit s’étonner de la «légèreté» avec laquelle Jean Ping «jette l’opprobre sur un haut dignitaire d’un pays ami» en affirmant que Jean-Yves Le Drian n’était pas au Gabon lors des événements au QG de Jean Ping.
«Le Gabon reste un État de droit», soutient le PDG selon qui l’espace politique gabonais ne saurait être un champ de transgression permanente de diffamation et d’outrance gratuites. Car croit savoir le parti au pouvoir qui assure que Jean Ping est coutumier de ces faits à conséquence, «le mensonge et la fabulation trop souvent répétés finissent toujours par révéler la véritable nature de leur hauteur». Disant prendre acte de «la vacuité» des propos de Jean Ping, le PDG indique qu’il «s’inquiète de son état psychologique». De quoi s’interroger sur le sort de Jean Ping lorsqu’il rentrera au Gabon.