À l’issue de l’assemblée générale tenue lundi 3 juillet à la Maison Georges Rawiri, siège des groupes Gabon Télévisions et Radios Gabon, la coordination des syndicats des communicateurs en service à Télédiffusion du Gabon a opté pour une entrée en grève générale illimitée. Durant cette période, les médias publics ne privilégieront que la diffusion des activités du président de la République et celles du Premier ministre, ainsi que les institutions républicaines.
Malgré leur rencontre avec le ministre de la Communication la semaine écoulée, les agents de l’audiovisuel public ont décidé le 3 juillet à l’issue d’une assemblée générale de lancer un mouvement de grève générale illimitée. L’assemblée générale tenue par le Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap) et le Syndicat des professionnels de la communication (Syprocom) réunis en coordination des syndicats des communicateurs en service à télédiffusion du Gabon et regroupant l’Agence gabonaise de presse (AGP), Radio Gabon, l’Institut gabonais de l’image et du son (Igis) et Gabon 1e, a opté pour la tenue de ce mouvement de grève «jusqu’à l’ouverture des négociations».
Les syndicalistes dont les revendications tournent autour du statut particulier, des communicateurs du secteur public, l’augmentation des montants de la Redevance audiovisuelle et cinématographique (Rac), l’amélioration des cadres juridiques créant les entités par la prise des textes d’application et la régularisation des situations administratives ainsi que la présence de 3 représentants de la coordination des syndicats dans les commissions d’examen de dossiers des agents en attente d’intégration dans la Fonction publique, reprochent à leur tutelle d’afficher un manque d’intérêt à leur égard. Selon eux, le ministre de la Communication qui les recevait le 29 juin avait expressément choisi de les recevoir le jour de l’expiration de leur préavis de grève déposé 3 semaines plus tôt, tout en occultant les points essentiels. Un état de fait à l’origine du déclenchement de ce mouvement d’humeur.
Durant cette période de grève, ils promettent d’observer un service minimum dont les conditions seront définies lors des rencontres de notification de cette décision aux directeurs généraux de toutes les entités concernées. «Ce service minimum permettra de couvrir, de traiter, de diffuser et de publier exclusivement les activités de son excellence Ali Bongo Ondimba président de la République chef de l’État, monsieur Alain-Claude Bilie-By-Nze, Premier ministre, chef du gouvernement et les institutions républicaines», a fait savoir la présidente du Synapap, Scolastique Essomeyo Nkoghe.