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Gabon : Les 10 raisons pour lesquelles Ali Bongo Ondimba est (objectivement) considéré comme le grand favori de la présidentielle
Publié le samedi 1 juillet 2023  |  LaLibreville.com
Tournée
© Présidence par DR
Tournée de 72 heures du Président Ali Bongo Ondimba dans la province du Moyen-Ogooué
Samdedi 20 Mai. Le Président Ali Bongo Ondimba a entamé hier, vendredi 19 mai, un séjour de 72 heures dans la province du Moyen-Ogooué où il visitera respectivement les villes et localités de Lambaréné, de Makouké, de Ndjolé et de Bifoun.
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Bien que non encore officiellement candidat à sa réélection, Ali Bongo Ondimba s’annonce déjà comme le grandissime favori de l’élection présidentielle le 26 août prochain au Gabon. A cela, plusieurs raisons. En voici dix.

Le PDG est très majoritaire dans le pays : ce ne sont pas les sondages qui le disent, mais les résultats des élections. A ce jour, ceux-ci restent le meilleur baromètre de la sensibilité politique du pays. Le moins subjectif en tout cas. Lors des élections générales de 2018, le PDG et ses alliés qui forment la majorité ont raflé plus de 120 sièges sur les 143 que comptent l’Assemblée nationale. La moisson a été du même acabit pour les locales (municipales et départementales). Ces bons résulTats, la majorité les a confirmés par la suite. Celle-ci a en effet remporté l’ensemble des élections législatives partielles qui se sont déroulées depuis.
La majorité est unie autour d’Ali Bongo Ondimba : au sein de la majorité au Gabon, pas de lutte fratricide, ni même de lutte de clans, comme cela avait pu être le cas par le passé. Si elle est traversée par divers courants, ceux-ci ne sont pas antagonistes. Résultat : la majorité est unie derrière son chef incontesté. Cette unité est un atout important à l’approche du scrutin à forte valeur politique dans un pays de culture bantoue comme le Gabon.
Une opposition divisée et étêtée : autant la majorité est unie, autant l’opposition est divisée. Profondément même. On dénombre d’ores et déjà pas moins de douze candidats de cette famille politique à l’élection présidentielle. Peu être davantage au soir du 11 juillet, date limite prévue pour le dépôt des candidatures à la présidentielle. Un émiettement qui s’explique largement par le fait que, depuis la retrait de Jean Ping, celle-ci n’a plus de véritable leader. Barro Chambrier, Gondjout, Ndong Sima, Zibi, Missambo, etc., ont tous des qualités. Mais aucun n’a la stature, les épaules d’un numéro un. « Ils feraient tous d’excellents lieutenants pour un numéro un », constate un politologue. Cet émiettement de l’opposition est d’autant plus mortel que l’élection présidentielle se disputera à partir de cette année à un seul tour.
Le président gabonais a un bilan : Certes, le bilan aurait pu être encore meilleur. Mais malgré le retard pris à l’allumage, l’AVC dont il a été victime en 2018 et qu’il a fini par surmonter, le président Ali Bongo Ondimba peut au final se targuer d’un bilan plus qu’honorable. Il a mené à bien une importante réforme de l’éducation, il a surmonté avec brio la crise de la Covid-19 (ce qui est loin d’être le cas ailleurs en Afrique), il a redressé les comptes publics (le Gabon devrait atteindre 55 % d’endettement du PIB en 2024 contre 80 % en 2016), il a poursuivi la transformation de l’économie (avec la montée en puissance du secteur minier, la mise en œuvre de projets emblématiques comme Belinga…), il a également relancé avec succès plusieurs projets d’infrastructures, notamment routières (comme la Transgabonaise longtemps encalminée), etc.
L’opposition fait campagne sur des polémiques, non sur un projet : Si l’opposition gabonaise peine à présenter une alternative crédible aux yeux des Gabonais, c’est certes parce qu’aucune personnalité n’émerge véritablement de ses rangs. Mais c’est aussi parce qu’elle peine à articuler un véritable projet, structuré autour d’idées fortes. Cette absence de programme a une conséquence : plutôt que de faire une campagne positive (sur le fond, sur des idées), l’opposition fait une campagne exclusivement négative, se contentant de critiquer le bilan du président en espérant capitaliser sur un hypothétique « rejet du régime ». Une stratégie hasardeuse, pour ne pas dire périlleuse… Pire, une frange de cette opposition semble opté pour la « stratégie de la polémique. » Après avoir échoué à imposer la santé du président comme thème de campagne, elle a multiplié les discours xénophobes (pour mettre à mal le président dont une partie de la famille a des origines diverses). Au risque d’apparaître comme cynique et irresponsable.
L’entourage du président a tiré les leçons de 2016 : Si Ali Bongo Ondimba sera bien plus difficile à battre en 2023, c’est aussi parce que, lui et son entourage, ont tiré les leçons de 2016 quand le couperet n’est pas passé très loin. Manque de préparation, excès de confiance, voire suffisance, lutte de clans… Rien de tout cela, cette fois-ci. Le président a pris soin de faire l’union autour de lui, allant jusqu’à tendre la main à l’opposition (qui l’a acceptée : Frédéric Massavala, Féfé Onanga, René Ndemezo’o Obiang, Jean Eyeghe Ndong ou plus récemment Jonathan Ignoumba qui, tous, en 2016, avaient soutenus Jean Ping). Il s’est entouré de collaborateurs plus qualifiés et plus dévoués. Il a labouré le terrain, comme lors de sa tournée républicaine qui l’a conduit de province en province. Dernier atout : il dispose d’un premier ministre très politique, excellent orateur et rompu aux joutes électorales : Alain-Claude Bilie-By-Nze, l’un des rares à avoir surnagé durant la campagne de 2016.
Ali Bongo Ondimba est jugé « très expérimenté » : L’expérience en politique, ça compte. Enormément. Les Gabonais ne s’y trompe pas. L’expérience est l’une des principales qualités qu’ils reconnaissent à Ali Bongo Ondimba. Cette qualité lui est d’autant plus reconnue qu’il n’a face à lui, depuis la mise hors-jeu de Guy Nzouba-Ndama, que des candidats inexpérimentés qui n’ont, au mieux, occupés un temps des postes de ministre.
Les Gabonais sont à la recherche de stabilité et de continuité : l’expérience est d’autant plus un atout pour Ali Bongo Ondimba que les Gabonais, relativement conservateurs, sont en quête de stabilité. « Dans une sous-région, l’Afrique centrale, particulièrement instable, cela n’est pas étonnant », fait observer un professeur en science politique de l’UOB. Par ailleurs, si les Gabonais se montrent parfois insatisfaits des résultats obtenus, ils sont très majoritaires à reconnaître que le pays est « sur la bonne voie, la bonne trajectoire ». En 2023, Ali Bongo Ondimba devrait donc, sans surprise, bénéficier de la fameuse « prime au sortant ».
Le président Bongo incarne une figure paternelle aux yeux des Gabonais : qu’ils l’aimaient ou pas à ses débuts, avec le temps, le président Ali Bongo Ondimba s’est imposé progressivement aux yeux de la très grande majorité des Gabonais comme la figure paternelle par excellence. Quelqu’un qui rassure, qui protège, un capitaine qui tient bon la barre même dans la tempête comme lors de la crise de la Covid-19. « Pour beaucoup de Gabonais, le président est devenu un membre à part entière de leur famille », explique un sondeur.
Ali Bongo Ondimba jouit d’une bonne image à l’international : Même si les enjeux internationaux sont moins décisifs que les questions domestiques dans une présidentielle, le fait que le président Ali Bongo Ondimba jouisse à l’international d’une bonne image est de nature à renforcer dans le pays sa stature d’homme d’Etat et de le distinguer un peu plus de ses concurrents. « On a vu en l’espace d’un an le président Ali Bongo Ondimba aux côtés de Joe Biden, d’Emmanuel Macron, du Roi Charles, de Xi Jinping. Tout ça frappe l’imaginaire des Gabonais », relève un spécialiste des relations internationales. Sans doute que l’une des grandes réussites du dernier mandat d’Ali Bongo Ondimba aura été d’avoir propulsé le Gabon, qui siège actuellement au Conseil de sécurité de l’ONU, comme un acteur de premier plan sur la scène internationale, notamment grâce à son implication dans le dossier climatique. Si électoralement, ça ne compte pas tant que ça, symboliquement, c’est autre chose. Et les symboles en politique, ça compte. Beaucoup même.
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