Libreville - Si les hommes politiques gabonais, tous bords confondus, fourbissent déjà leurs armes en vue de la présidentielle de 2016, la société civile n’entend pas être en reste. Elle affirme devoir prendre toute sa part à ce rendez-vous décisif, eu égard aux enjeux. A cet effet, des initiatives visant à «fédérer toutes les forces démocratiques, mobiliser activement les populations dans l’optique d’un sursaut républicain» sont actuellement à l’étude.
De fait, si le pouvoir établi peut se réjouir de la non-tenue de la «conférence nationale souveraine», réclamée cors et à cris par la société civile soutenue par certains leaders de l’opposition, il n’en demeure pas moins que d’autres initiatives visant à mettre en débat les questions d’intérêt national pourraient voir le jour. A cet effet, un forum sur «la vision d’un nouveau modèle de gouvernance au Gabon» vient d’être annoncé qui aura pour principal orateur Jean Ping, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, aujourd’hui membre de l’opposition gabonaise.
Programmé pour les 20 et 21 juillet prochains, ce forum permettra, à travers plusieurs thèmes d’ouvrir le débat sur la nouvelle vision d’un Gabon démocratique au plan politique, économique, social et culturel. Outre les organisations de la société civile et les personnalités indépendantes, les partis politiques y sont également conviés. «La réflexion sur la nouvelle forme de République souhaitée et voulue par les Gabonais sera développée et discutée afin de ressortir des propositions de plan d’action à court, moyen et long terme», précise un communiqué dont Gabonreview a reçu copie.
Pour les potentiels participants, il s’agira de réfléchir sur les réformes institutionnelles et politiques en vue d’un changement démocratique, les réformes, économiques, sociales et culturelles, l’élection présidentielle de 2016, la participation de la société civile à la réforme du système électoral, la stratégie de mobilisation des populations…. Autant de thèmes devant ensuite faire l’objet d’un plan d’action commun et d’une feuille de route.
Pour les organisateurs, il s’agit de jeter les bases de la transformation de l’environnement démocratique et impulser un nouveau modèle de gouvernance capable de répondre aux besoins et aspirations de la population, contribuer à la mise en place d’un cadre dynamique d’action et de mobilisation coordonnée et mobiliser les forces vives de la société en faveur de l’instauration d’un système démocratique fiable à travers la reforme totale du système électoral. Vaste chantier en perspective….