L’État gabonais a obtenu de la BGFIBank un financement de 60 milliards de FCFA pour son programme routier d’investissement prioritaire, a annoncé le ministre des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures, chargé de la Connexion des territoires, Toussaint Nkouma Emane. Cette enveloppe sera consacrée à la reprise des chantiers routiers à l’arrêt depuis quelques années. Parmi ces chantiers figurent les axes routiers Moanda-Bakoumba, Ndendé-Tchibanga, Forasol-Mbega et Tchibanga-Mouabi. « Soit à peu près 2 000 km de route en terre qui sont concernés », précise le membre du gouvernement.
Le 23 juin dernier, le ministre Toussaint Nkouma Emane a eu une séance de travail avec toutes les parties prenantes du programme routier d’investissement prioritaire, fruit d’un accord entre l’État gabonais et la BGFIBank, considérée comme le premier groupe financier de la zone CEMAC. L’objectif de cette rencontre était d’informer les entreprises retenues pour les différents chantiers de la disponibilité des ressources financières affectées à ces travaux, selon le ministère.
Le Gabon est engagé dans un programme prioritaire de construction et de réhabilitation des routes sur l’ensemble du territoire national. Selon des données officielles, seulement 2 000 km de route sont praticables dans le pays sur un linéaire de 10 000 km. En janvier dernier, le Premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze, a déclaré avoir instruit le ministre des Travaux publics d’élaborer un programme d’urgence en vue de la reprise, « sans délai », des travaux d’entretien des routes en terre, en entreprise et en régie.
« Ce programme devra permettre la remise à niveau d’environ 1 452 km de routes en terre, notamment l’axe majeur qu’est la voie dite économique reliant Libreville à Franceville via Alembè », avait-il dit, précisant que ces travaux seront financés pour partie par le budget de l’État et pour l’autre partie, par l’implication des opérateurs économiques des secteurs forêts, bois, mines et pétrole, principalement.