Après plusieurs mois de pénurie, le Centre d'appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal) a annoncé le retour du poisson sur les étals, grâce à l'initiative récente du ministre de la Pêche et de l'Économie maritime, Pascal Houangni Ambouroue, nommée "Opération Embuscade". Les mareyeuses du Capal sont ravies de cette réapparition, qui profite à la population de la capitale gabonaise. L'opération vise à éliminer les pratiques nuisibles à la pêche artisanale et à assainir le secteur.
Le ministère de la Pêche et de l'Économie maritime a déclaré : "Les habitués du Centre d'appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal) peuvent constater que depuis quelques jours, le poisson est de retour sur les étals des mareyeuses, en quantité et en qualité."
Selon le ministère, l'opération a renforcé les mécanismes de contrôle et a permis des discussions avec tous les acteurs du secteur, dans le but de satisfaire la population. Une nouvelle stratégie a été mise en place pour garantir la présence permanente des agents du ministère sur le terrain, dans les zones de débarquement autorisées. Depuis le 22 juin 2023, grâce à cette opération, le Centre d'appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal) a reçu plusieurs kilos de poissons, avec onze débarquements de pirogues pour un total de 1456,42 kg et un tiers de ces poissons a été mis à la disposition des mareyeuses du Capal pour la vente. Le vendredi 23 juin, vingt pirogues ont débarqué un total de 2195,48 kg de poisson.
Ce retour du poisson au Capal survient deux mois après une rencontre entre le ministre et les commerçants, qui avaient exprimé leur mécontentement face à la pénurie de poisson. Ces derniers s'étaient plaints du manque de poissons dans le centre.
Les autorités expliquent que l'approvisionnement régulier du Capal a été entravé ces derniers temps en raison de plusieurs problèmes, notamment l'ouverture du corridor de pêche dans l'estuaire du Komo afin de permettre la reprise des activités de pêche dans cette zone, le débarquement et la vente dans des zones non réglementées, entraînant le non-respect de la réglementation des prix, ainsi que la spéculation qui sévit dans le commerce du poisson.