C’est une véritable coup dans la fourmilière qu’a donnée le ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, Pascal Houangni Ambouroue le mercredi 21 juin dernier au Centre d’appui à la pêche artisanale de Port-gentil. Et pour cause, lors d’une visite surprise au sein de cette structure, le membre du gouvernement a démantelé un réseau de vente illicite de poisson qui opérait en toute quiétude.
Alors que le gouvernement s’emploie à redynamiser le fonctionnement de l’ensemble des Centres d’appui à la pêche artisanale, certains individus auraient décidé de réduire à néant cet effort. La preuve avec le coup de filet opéré par le ministère de la Pêche qui aura permis la saisine de plus de 2 tonnes de poisson à Libreville et Port-Gentil.
Selon le communiqué du ministère, alors qu’un tiers du poisson sorti des eaux doit être débarqué au centre de pêche au bénéfice de la population, dans le cadre de la lutte contre la vie chère, certains mareyeurs auraient décidé de ne pas respecter les instructions des autorités. Ainsi, le poisson est acheminé à Libreville au sein des débarquements illicites, conduisant à une raréfaction du produit au sein du centre
Généralement dissimulés sous des sacs, les poissons seraient directement remis aux commerçantes en toute discrétion sans attirer l’attention des contrôleurs moyennant de l’argent. Par la suite, celles-ci se mêleraient à la foule avant de se fondre dans la nature. En janvier de l’année en cours, une opération inopinée au CAPA de Libreville, a permis d’appréhender près de 500 kg de poisson prévus pour être commercialisés en dehors des circuits de vente autorisés.
Tandis que les prix pratiqués au sein des CAPA n’atteignent pas 4 000 FCFA le kilo selon le type de poisson, dans les marchés, il faut débourser jusqu’à 6 000 FCFA. À travers « l’Opération Embuscade », récemment mise en place au sein de la direction générale de la pêche, le gouvernement entend mieux organiser les activités au sein des CAPA. Et, surtout, participer à la lutte contre la vie chère.