L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur d’Omar Bongo Ondimba souhaite être le candidat de la plateforme Alternance 2023. A défaut d’être choisi, il pourrait se lancer seul.
Albert Ondo Ossa sera candidat à l’élection présidentielle prévue fin août-début septembre au Gabon. Il l’a confirmé à l’hebdomadaire Jeune Afrique.
L’ancien ministre d’Omar Bongo Ondimba fait partie de la plateforme de l’opposition Alternance 2023 (A23). Il espère être choisi pour représenter la coalition lors du scrutin.
Mais dans le cas inverse, il pourrait y aller seul. « Il est déterminé », glisse un de ses proches à Libreville. Comme en 2009 où il avait concouru en tant qu’indépendant à l’élection présidentielle. Il avait alors remporté moins de 1 % des suffrages…
Ribambelle de candidatures
« Je n’ai peur d’aucun concurrent », confie l’intéressé à Jeune Afrique. « C’est osé, mais c’est la vérité. Mon seul challenger, c’est Ali Bongo Ondimba. » Preuve de sa détermination, Ondo Ossa a d’ailleurs déjà choisi son futur directeur de campagne du candidat. Il s’agit de Fabien Mbeng Ekorezok, le coordonnateur de celle d’André Mba Obame en 2009 dans la province du Woleu-Ntem.
Sa candidature vient s’ajouter à celles, déjà nombreuses, du côté de l’opposition à la présidentielle. Entre les candidatures déjà annoncées (Paul-Marie Gondjout, Bertrand Zibi Abeghe, Mike Joktane, Paulette Missambo, Raymond Ndong Sima…) et les candidatures probables (Alexandre Barro Chambrier, Séraphin Akure-Davain…), l’opposition devrait compter au bas mot une quinzaine de candidats pour ce scrutin. Un éparpillement d’autant plus suicidaire qu’il se déroulera à un seul tour conformément à la proposition de la concertation bipartisane en février dernier sur les élections qui a débouché sur une modification de la Constitution.
Une opposition « dispersée façon puzzle »
Pour ce professeur en science politique de l’UOB, « la candidature d’Albert Ondo Ossa est le signe que le renouvellement des générations ne sait pas fait au sein de l’opposition. Comme il n’y a pas de leader incontesté depuis l’effacement de Jean Ping, on assiste à une ribambelle de candidatures. Chacun estime dans ce contexte qu’il a sa chance », constate l’universitaire.
Face à cette opposition moribonde, « dispersée façon puzzle », le président Ali Bongo Ondimba, derrière lequel la majorité fait bloc comme un seul homme, apparait comme le grandissime favori du scrutin. Le président, n’est certes pas encore officiellement candidat à sa réélection. Mais à Libreville comme ailleurs, il ne fait aucun doute que celui-ci rempilera.