Les accusant notamment de dissimuler leur «paresse politique» en entretenant un argumentaire et une logique xénophobe, dans une tribune abondamment partagée sur les réseaux sociaux ces dernières heures, l’élu du 4e arrondissement de Port-Gentil, par ailleurs conseiller spécial du président de la République, met en garde certains partis de l’opposition et des organisations de la société civile des conséquences de leurs actes à quelques mois des prochaines élections au Gabon.
L’affaire Ousmane Cissé est passée par là et avec elle la publication récurrente ces dernières semaines sur les réseaux sociaux de propos à la lisière de la xénophobie. Si l’éphémère directeur général de la SEEG a démissionné depuis sous la pression de la contestation, Marc Logan Tchango, qui a signé jeudi 15 juin une tribune abondamment partagée sur la Toile, estime que le mal est fait. Et le jeune élu du 4e arrondissement de la commune de Port-Gentil dit savoir qui sont à la manœuvre : «des acteurs d’une certaine opposition et d’une certaine société civile en perte de vitesse» qui, selon lui, cachent mal leur «paresse politique».
«Ces propos dangereux, à l’approche de consultations politiques décisives pour notre avenir à tous, viennent fragiliser le tissu social et antagoniser les enfants du Gabon entre eux. Souvenons-nous qu’en 2016 déjà, certains avaient jugé bon, pour masquer leur incurie politique, de mener le faux débat autour de l’état civil du Chef de l’État. Cela s’était alors traduit par un échec cuisant devant les institutions de la République. N’apprenant pas de leurs erreurs et méconnaissant manifestement les dangers de leurs élucubrations, ces mêmes compatriotes veulent faire de certains des nôtres des boucs émissaires pour justifier les incapacités qu’ils entretiennent eux-mêmes et qu’ils refusent de regarder en face», peste le conseiller spécial d’Ali Bongo.
Se posant en défenseur de la diversité, Marc Logan Tchango assure par ailleurs qu’interdire à certains Gabonais de contribuer à la construction du pays du fait de leurs origines revient à «évoluer à contre-courant des dynamiques qui gouvernent le progrès des peuples et des États». Aussi, met-il en garde contre les conséquences de l’argumentaire et la logique xénophobe supposément entretenue par certains à l’opposition et au sein de la société civile. «La diversité a toujours été et restera une richesse pour toute nation qui aspire à l’épanouissement. Qui plus est quand il s’agit de la nôtre», soutient-il, tout en rappelant que «le Gabon a toujours été une terre d’accueil et d’hospitalité, permettant à chacun de donner ce qu’il peut pour l’amélioration de notre condition collective».