Après avoir annoncé la suspension du service minimum lors de sa dernière sortie, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) informe ce mercredi 14 juin que les termes de celui-ci ont été réaménagés. L’organisation, qui présidait au palais de justice de Libreville la Concertation nationale de la magistrature récemment annoncée, justifie sa nouvelle position par l’avancée des négociations actuelles avec le gouvernement et le Parlement où le texte portant statut des magistrats est examiné.
Sur sa page Facebook, ce mercredi 14 juin, le Syndicat national des magistrats (Synamag) a dit avoir tenu la Concertation nationale de la magistrature annoncée il y a une semaine. «Il s’est agi pour le bureau exécutif de relayer à la base, les avancées des négociations intervenues entre le gouvernement, le Synamag et le Parlement», indique l’organisation qui rappelle que parmi ses sollicitations se comptent une prime et trois indemnités, dont la judicature. «Aussi, à la demande du bureau exécutif, les termes du service minimum récemment suspendu, ont été réaménagés», a informé le Synamag.
Ce syndicat a le 8 juin, suspendu ledit service minimum puisque remonté après le passage du ministre de la Justice à l’Assemblée nationale. Les magistrats l’accusaient d’avoir présenté un texte différent de celui qu’ils avaient validé avec les services du ministère de la Justice. Une levée de boucliers qui a donné lieu à la mise en place à l’Assemblée nationale, d’une commission ad hoc chargée d’examiner le projet de loi portant statut des magistrats, et d’auditionner toutes les parties concernées afin d’harmoniser les points de vue avant de statuer sur le texte. Le 12 juin, le président du Synamag a été auditionné dans ce cadre. Au sortir de l’audition, il a semblé plus rassuré.
«Nous notons que les députés font tout le nécessaire pour essayer de nous rapprocher dans le texte vraiment initial pour la sauvegarde de la justice gabonaise», a fait savoir Germain Nguema Ella à l’issue de son audition. S’il a rappelé le contexte du durcissement du mouvement de grève des magistrats, il a tout aussi relativisé. «Mais par rapport à ce que nous avons entendu, par rapport à l’audition des collègues, des membres de notre administration, les choses ont été ramenées dans une situation plus crédible pour notre institution», a-t-il soutenu. Les députés, qui ont appelé le Synamag à reconsidérer la suspension de son service minimum, disent avoir plusieurs éléments de langage qui peuvent les amener à légiférer en toute objectivité.