Le grenelle du cinéma gabonais, ouvert le 12 juin dernier, a pris fin mercredi 14 juin, au cours d’un dîner de gala, en présence des ministres de la Communication, Rodrigue Mboumba Bissawou, et de la Culture Max Samuel Oboumadjogo. Les travaux qui se sont déroulés pendant trois jours ont donné lieu à près d’une cinquante de recommandations qui permettront de redynamiser le cinéma gabonais.
Les experts du cinéma gabonais et internationaux ont échangé trois jours, durant sur l’avenir du secteur cinématographique et audiovisuel du Gabon. Au programme de ces assises, des ateliers et panels autour de six thématiques. À savoir : rôle et mission de l’autorité nationale en charge du cinéma, soutien public à la production, partenariats structurants : quelles interactions entre diffuseurs, société de production et acteurs, fiscalité du cinéma et création de chaînes de valeurs : cas de l’attractivité du territoire pour les productions étrangères, le Grand Écran : redynamiser le cinéma en salle et le dernier, le festival international thématique pour le Gabon.
Ces travaux ont débouché sur des résolutions présentées à l’ensemble des participants, lors de la soirée de gala. Il s’agit de la restructuration de l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS). Selon les experts, cet institut devrait se recentrer sur ses missions de régulateur, gestionnaire du cinéma gabonais et doit laisser la production de l’audiovisuelle aux opérateurs privés.
Autre recommandation émise par les acteurs, que l’État doit mettre en œuvre, de façon réelle, des fonds de soutien au cinéma, l’accompagnement de l’IGIS et d’autres structures pour promouvoir les mécanismes réels d’interaction entre les productions diffuseurs, les instituts nationaux et internationaux qui offrent et accompagnent les productions. Aussi, insérer dans la loi des quotas de diffusion pour les diffuseurs nationaux afin qu’une partie de leur programme soit réservée aux productions privées, pour ne citer que celles-là.
Satisfait de la qualité des échanges et des résolutions adoptées, et confiant que le cinéma gabonais va renaitre de nouveau, le ministre de la Communication a félicité l’ensemble des participants.
«Vos contributions vont donner un souffle nouveau au cinéma gabonais. Cette ambition que nous portons aujourd’hui ne peut se faire seule, nous avons besoin de vos expertises. Pour cela, je salue les panelistes pour la qualité de ces travaux riches. Nous allons, pour la prochaine étape, porter les actions nécessaires pour que ces résolutions soient portées chez le Premier ministre, puis auprès du président de la République», a dit Rodrigue Mboumba Bissawou.
La cérémonie de clôture s’est soldée par un live de l’artiste Annie Flore Batchiellilys, des remises de trophées aux icônes du cinéma gabonais, en guise de récompense pour le travail accompli.