Libreville – Une réunion préparatoire d’échanges d’expériences entre les experts chinois et gabonais de l’habitat et du logement, a eu lieu ce mercredi à Libreville, en prélude à la rencontre bilatérale entre les ministres des deux pays en charge de ces domaines, dans le cadre du lancement de la phase opérationnelle du mémorandum d’entente signé en avril dernier.
Cette réunion préparatoire marque le lancement de la phase opérationnelle du mémorandum d’entente signé en avril dernier, entre la République populaire de Chine et la République gabonaise, dans plusieurs secteurs. Ce mémorandum a entre autres pour but, de promouvoir la coopération en matière d’habitat et de planification urbaine. Il vise également le renforcement des relations de fraternité, d’amitié et de coopération entre les deux pays.
«Ainsi, l’opportunité d’échanger avec les homologues de la République populaire de Chine, un pays frère qui a su régler les problèmes d’urbanisation en liant techniques traditionnelles et innovations technologiques. Pour ce faire, nous avons donc l’obligation de discuter de façon pratique sur les questions de normes, d’habitat, de logements, de développement urbain, de production de parcelle, de renforcement des capacités afin de trouver des solutions pour améliorer le cadre de vie de nos populations», a déclaré la Secrétaire général du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, Juliette Corine Skitt qui a ouvert les travaux, en présence du directeur de cabinet du ministre de tutelle.
Elle a également rappelé que la coopération entre la Chine et le Gabon en matière de construction n’est plus à démontrer. A en juger par la présence des nombreux édifices publics et privés érigés par les entreprises chinoises, notamment l’Assemblée nationale (Palais Léon mba), le Sénat (Palais Omar Bongo), le siège de la radio-télévision (Maison Georges Rawiri).
Les échanges techniques entre les différents experts ont tourné autour des thématiques telles que « les normes de construction, la prévention des catastrophes, les risques des incendies, logement-urbanisme-régénération urbaine».
Au cours des échanges, la partie gabonaise a évoqué la question des coûts très élevés des matériaux de construction. Une situation causée, selon le directeur de cabinet Maurille Nicaise Nzao-Mabika, par les facteurs macroéconomiques liés au fait que le Gabon soit un pays producteur de pétrole, et à l’importation de l’essentiel de ces matériaux. Le Gabon veut ainsi, réduire les coûts de construction de 7 à 15 millions de francs CFA, au lieu de 15 à environ 50 millions présentement. Pour cela, le pays souhaite un accompagnement de la Chine pour mettre en place un laboratoire, en vue de l’utilisation de matériaux locaux (le bois, la terre, les bambous entre autres).