Dans un communiqué parvenu à la rédaction de l’Agence gabonaise de presse (AGP), ce vendredi, le ministre de la Santé, mécontent de ce qui se passe actuellement dans les structures hospitalières au moment de l’établissement des certificats médicaux aux victimes des violences basées sur le genre, prévient le personnel de santé « que les coupables seront sévèrement sanctionnés ».
«Il m’est revenu que certains praticiens exigent aux patients victimes des violences basées sur le genre, notamment les agressions physiques, viols et autres, un paiement pour l’établissement d’un certificat médical, ce qui constitue un frein aux démarches judiciaires entreprises contre les bourreaux. Aussi, vous êtes instruits de rendre gratuit l’établissement des certificats médicaux dans tous les établissements sanitaires dont vous avez la charge», indique le communiqué signé du ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
«Tout praticien qui ne respectera pas l’application de cette mesure s’expose aux sanctions sévères. J’attache du prix à l’exécution de l’objet de la présente note», ajoute le même communiqué.
En effet, dans le cadre du programme «Gabon Égalité», le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a mis en place tout un arsenal juridique en vue de protéger la femme gabonaise, victime de violences. Notamment l’obligation de prise en charge sans délai par l’État à la fois clinique, psychologique et matérielle, et la gratuité du certificat médical délivré par les professionnels de santé en cas de violences subies.
Et même, de lourdes sanctions sont prévues dans le cas où un officier ou agent de police judiciaire viendrait à exercer une contrainte ou pression sur la victime, en vue de l’amener à renoncer à ses droits.