Numérique : le Gabon se réapproprie la gestion du «.ga » dès le 7 juin

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Publié le mercredi 31 mai 2023 | Agence Gabonaise de Presse

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Aimé Martial Massamba, Directeur général de l`Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF)

L’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), reprend dès le 7 juin 2023, la gestion complète du registre et de son extension nationale le «.ga», rapporte un communiqué de l’Aninf parvenu à l’AGP.

La migration s’effectuera du dimanche 4 au mercredi 7 juin 2023 à travers une opération de bascule d’opérateur technique qui sera réalisée avec le concours de l’Afnic (Association Française pour le Nommage Internet en Coopération). Cette opération permettra ainsi au Gabon, la gestion complète du registre et de son extension nationale le « .ga ».

«La gestion de l’extension .ga opérée jusque-là par l’entreprise Freenom n’ayant pas donné satisfaction à la communauté internet, les autorités gabonaises ont souhaité mettre fin au contrat actuel et réinternaliser la gestion de l’extension nationale au Gabon. Le pays, troisième économie de l’Afrique Centrale, a en effet besoin d’outils numériques fiables pour soutenir la présence en ligne des entreprises, associations, institutions et particuliers», a justifié l’Aninf dans son communiqué.

Cette période de bascule occasionnera la coupure de tous les domaines, a-t-elle averti.

Une fois la migration terminée, les .ga seront rebasculés vers l’Aninf. Les entités effectueront la bascule des infrastructures d’enregistrement et de résolution des noms de domaines en .ga vers le Gabon et son prestataire l’Afnic. Cette extension, relève le communiqué, sera opérée et gérée selon les plus hauts standards de qualité de service et de sécurité, et participera pleinement au développement de l’internet au Gabon.

Pour le Directeur général de l’Aninf, Aimé Martial Massamba, cette transition répond à deux (02) enjeux prioritaires, à savoir: offrir des services de qualité obéissant aux règles de référence du métier d’opérateur de registre, et mettre un terme aux pratiques abusives, via la volonté et l’appui de l’Etat gabonais, qui ont eu un impact négatif sur l’image du pays et son rayonnement sur Internet.

Cette décision stratégique s’inscrit dans la continuité de la mission de l’Aninf d’offrir à ses utilisateurs, des services de qualité, fiables et sécurisés. Elle témoigne également de son engagement à renforcer la souveraineté numérique du Gabon et à assurer une gestion responsable des ressources numériques.

La migration conduira à une base saine pour soutenir un écosystème numérique dynamique. Malgré l’évaluation aujourd’hui à plus de 7 millions de noms de domaines du stock contenu dans la base du .ga, l’ensemble des organismes indépendants estiment que les abus techniques sur les noms de domaine en « .ga » sont légion.

Lors de l’opération de bascule, plusieurs millions de noms de domaines devraient être supprimés. Car, le précédent opérateur n’a pas fourni les données les concernant. l’Aninf et la communauté internet gabonaise souhaitent pour autant que leur extension reste ouverte au monde entier, et qu’elle puisse être utile, entre autres, particuliers, associations, entreprises, ayant un intérêt ou un attachement au Gabon.

Afin de minimiser l’impact de ces suppressions sur l’écosystème numérique, l’Aninf mène une vaste campagne de sensibilisation auprès de l’ensemble de son réseau de bureaux d’enregistrement et du grand public. Son objectif est d’assurer la transition des noms de domaines de leurs clients actuels et faciliter leur accès au niveau du système d’enregistrement.

Connue pour son rôle de gestion des 4 millions de «.fr » et de 20 extensions, l’Afnic accompagne depuis plusieurs années, des extensions actives, qu’elles soient celles de marques incontournables, à l’instar du «.mma» ou « .leclerc » ou d’autres extensions nationales comme le «.sn ».

D’où, depuis un an, l’Aninf s’est rapprochée de l’Afnic afin d’être appuyée techniquement et opérationnellement dans sa démarche de réappropriation gabonaise du .ga, clé de voûte d’une souveraineté numérique réaffirmée.

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