C’est à la faveur d’un entretien accordé à Jeune Afrique (JA), repris par Radio France internationale (RFI), ce dimanche 28 mai 2023, qu’Ali Bongo Ondimba a annoncé la couleur quant à sa potentielle candidature à l’élection présidentielle d’août 2023. Aussi, faisant le point sur son mandat, le Chef de l’État a admis des échecs qui seraient imputables aux personnalités à qui il a confié des responsabilités.
Fortement attendu sur sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle, Ali Bongo Ondimba semble ne plus cacher son ambition. En effet, le numéro 1 gabonais joue la montre. Aux termes de son entretien accordé à Jeune Afrique, celui que les statuts de son parti politique identifient comme le candidat naturel, croit être l’homme de la situation. « Mon objectif, à terme, c’est le plein-emploi. Cela prendra du temps, mais je sais que nous y arriverons », a-t-il indiqué.
Sans filtre, Ali Bongo Ondimba est revenu sur l’Accident vasculaire cérébral (AVC) qu’il a surmonté en 2018. 5 ans après, le Président gabonais est plus que jamais prêt à poursuivre les chantiers entamés. « Certes, je n’ai plus la mobilité physique d’antan. Mais, ma vivacité d’esprit, ma force de travail et ma motivation sont décuplées », a-t-il martelé. Toutefois, il admet des limites.
Ali Bongo Ondimba insatisfait par ses collaborateurs
Interrogé sur l’avenir, le Chef de l’État gabonais a tenu à faire le bilan de son action ces 7 dernières années. De la lutte pour l’égalité entre femmes et hommes aux côtés de son épouse, Sylvia Bongo Ondimba, à la réforme dans le secteur éducatif, les voyants semblent au vert. D’ailleurs, le locataire du palais du bord de mer se dit prêt à mettre le pied à l’étrier pour définitivement atteindre « ses résultats escomptés ».
Pourtant, il ne manque pas de déplorer les échecs essuyés. Lesquels seraient tributaire de l’inefficacité apparente de ceux censés mettre en branle sa politique. « Je n’ai pas toujours été satisfait des personnes à qui j’ai confié des responsabilités », concède-t-il. Un mea culpa qui traduit des erreurs de casting. Et ce, à l’heure où les cas de concussion et les difficultés sociales n’ont d’égal que l’inflation que supporte le peuple.