Pour répondre à la demande sans cesse croissante des opérateurs économiques, le Gabon veut tripler ses capacités de transport ferroviaire des marchandises à l’horizon 2029, a-t-on appris le 25 mai 2023 au cours des assises nationales du fret ferroviaire sur le Transgabonais. Il est question de passer de plus 10 millions de tonnes par an actuellement à 29 millions de tonnes.
« L’augmentation de la production des mines de manganèses que nous encourageons, la multiplicité des opérateurs industriels qui s’installent dans notre pays conformément à notre stratégie nationale d’industrialisation et la venue de nouveaux opérateurs dans le domaine minier en particulier », accroit chaque jour la demande dans le transport ferroviaire, explique le ministre de l’Économie, Lydie Roboty Mbou. En 2022, le volume de marchandises transportées par train a connu une hausse de 11% atteignant 10,9 millions de tonnes contre 9,7 millions en 2021. De ce fait, le Transgabonais a atteint sa limite, apprend-on.
Pour parvenir à transporter dans les six années à venir 29 millions de tonnes de marchandises sur le Transgabonais, il faut, selon les opérateurs économiques, accélérer le Programme de remise à niveau (PRN), dont les travaux ont démarré en 2016 dans le but de moderniser l’unique voie ferrée du Gabon, gérée par la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag). En plus, il est opportun, selon les acteurs, de mettre l’accent sur le Programme supplémentaire d’augmentation de capacité (PSAC) en permettant la circulation de rames de 165 wagons, tractées par 3 locomotives (1770 mètres entre les signaux) afin d’augmenter le trafic respectivement de 18, 21 et 29 millions de tonnes par an. Il faut aussi penser à la conception et le développement d’une nouvelle ligne de chemin de fer dans le pays.
Des solutions et bien d’autres, qui, pour les entreprises utilisatrices du Transgabonais, leur permettraient d’accroitre leur production, avoir de meilleurs rendements et contribuer davantage à l’économie du Gabon.