Avant le déroulement de la phase de dénombrement proprement dite de la population du Gabon, dans le cadre du 7e recensement général de la population et de logement (RGPL) de 2023, le gouvernement, via le ministère de l’Économie et de la Relance, a sensibilisé, ce lundi 15 mai, les diplomates représentant les communautés étrangères. Ils sont invités à communiquer avec leurs ressortissants et à les mobiliser pour qu’ils soient réceptifs au moment opportun. En outre, le soutien de ces «amis» du Gabon est la bienvenue dans cet exercice régalien s’imposant tous les dix ans dans le pays.
Conformément aux exigences de la Constitution, le Gabon entame cette année un nouveau dénombrement de ses habitants. Il s’agit du septième (7e) recensement général de la population et de logements (RGPL), sur les rails depuis quelques mois. Pour mieux huiler le mécanisme, la ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeannine Lydie Roboty-Mbou, accompagnée du ministre des Affaires étrangères, Hermann Immongault, a ouvert ce lundi 15 mai, une séance de sensibilisation destinée aux plénipotentiaires en poste au Gabon.
Avant le déploiement, sur le terrain, des 5 000 agents avec pour objectif de savoir combien de personnes (Gabonais et non-Gabonais) habitent le Gabon en 2023, sans distinction d’âge, de religion, d’appartenance politique, il était nécessaire de solliciter la collaboration des diplomates en vue d’une meilleure communication et coordination des activités au regard des spécificités liées à la gestion des différentes communautés. À ce titre, Nicole Jeannine Lydie Roboty-Mbou a invité les uns et les autres à prendre des dispositions dans le but de «relayer l’information pour favoriser l’accessibilité» des équipes auprès des communautés.
Au-delà du mot du membre du gouvernement, la direction nationale du recensement général de la population les invite à adhérer au projet en sensibilisant leurs communautés respectives afin qu’elles accueillent les agents cartographes chez eux en répondent aux questions qui leurs seront posées au cours de cette phase du RGPL 2023.
Pour le directeur général de la statistique, directeur national du recensement général de la population de 2023, Pierre Claver Mfouba, «le corps diplomatique représente toutes nations amies installées au Gabon. Au-delà des diplomates qu’ils sont, ils représentent les communautés et les populations de leurs pays qui travaillent au Gabon (acteurs économiques, acteurs de la société gabonaise à quelque niveau que ce soit)».
Il fait savoir qu’il est important de s’adresser à ce type de populations parce que le recensement général de la population et des logements ne concerne pas que les Gabonais, au sens de la nationalité.
L’opération de recensement consistera à recueillir, grouper, évaluer, analyser, publier, diffuser les données démographiques, économiques, sociales et culturelles se rapportant tous les 10 ans à l’ensemble de la population. Il est donc question de «construire des indicateurs pertinents relatifs au développement humain durable et aux conditions de vie des ménages» et de «saisir les principales caractéristiques relatives au logement et notamment la demande en logements».
En attendant l’aboutissement à ces résultats, Pierre Claver Mfouba a laissé entendre que les équipes de la direction technique travaillent depuis plusieurs mois. «Nous allons entamer la deuxième phase de ce recensement qui consiste à faire la cartographie principale du recensement. C’est-à-dire le découpage en secteurs de dénombrement. Il nous permettra de projeter les équipes, le moment venu. Ce travail, le plus important et très technique va prendre trois à quatre mois avant de déclencher le dénombrement principal, proprement dit», a-t-il expliqué.