Accusé de gérer la structure selon sa seule volonté, le directeur général des Caisses de stabilisation et de péréquation (Caistab) est, à l’inverse, porté aux nues par certains titres, qui affirment détenir des confessions d’agents. Mythe ou réalité ? Récit avéré ou stratégie de communication ? Tout reste à savoir…
Depuis son refus de se plier au décret n°0375/PR/S2 portant nominations au sein de la direction générale des Caisses de stabilisation et de péréquation (Caistab), Léon Paul Ngoulakia, passe pour une sorte de «rebelle» auprès d’une partie de l’opinion, qui lui reproche notamment une supposée condescendance. Le cousin germain d’Ali Bongo qui, dès la publication officielle dudit décret, le 18 septembre 2013, avait dit ne vouloir recevoir de leçon de personne, s’était alors mis à dos nombre de Gabonais qui avaient aussitôt crié à la désobéissance et demandé sa démission.
Pourtant, l’homme s’était expliqué, arguant de ce qu’il est mieux placé que quiconque pour connaître la situation de son administration et surtout que les nominations en cause n’ont nullement respecté la procédure en la matière puisque soumises, en son absence et sans son consentement, par l’un de ses adjoints, en l’occurrence Guy-Christian Maviogha. Un plaidoyer qui semble n’avoir convaincu qu’une partie de l’opinion. On note ainsi, depuis quelques temps, un certain retour en grâce de l’homme au sein de la population. Du moins, à en croire ses proches qui, relayés par l’hebdomadaire Le Scribouillard (n°336), estiment que Léon Paul Ngoulakia est simplement «l’objet d’attaques personnelles». Il semble que son appartenance politique soit à l’origine du désamour des uns qui, estime le titre dirigé par Saturnin Placide Moulakou, «refusent de reconnaître les avancées significatives opérées au sein de l’entreprise depuis son arrivée».
Présenté comme un «bon prince», on lui attribue la bonne santé de la Caistab. Grâce à lui, cette structure se serait arrimée au «Pacte social» prôné par Ali Bongo. De même, «la bonté» de l’homme, clame un de ses proches interrogé par l’hebdomadaire, s’est illustrée par l’octroi d’outils techniques et l’amélioration des conditions de vie et de travail des planteurs à travers le pays. «Léon Paul Ngoulakia s’attèle par ailleurs à (…) (mettre) en place une assurance maladie prise en charge à 80% par la Caistab, ainsi qu’une augmentation de la prime de transport, de la prime de rendement, de la prime de logement et celle dite de rentrée scolaire qui s’élève à 150 000 francs CFA par agent. Pour ce qui est des dettes héritées des gestions précédente, le DG de la Caistab a lancé depuis son arrivée une programme de règlement de l’ardoise restée pendante vis-à-vis des compagnies d’assurances», explique-t-on.
Devant un tel chapelet d’éloges et de reconnaissances, comment comprendre que le DG de la Caistab soit encore aussi critiqué ? Ses détracteurs en voudraient-ils à son poste, au point de le vilipender dans la presse locale ? Pour Le Scribouillard, il n’y a plus aucun doute : Ngoulakia est «l’incompris» de l’histoire.