Le weekend dernier, le président de l’Union nationale Initiale (UNI) était dans sa province natale, le Moyen-Ogooué, où il a débuté sa tournée pré-électorale qui devrait le conduire de province en province. Selon toute vraisemblance, Paul-Marie Gondjout sera candidat à la présidentielle prévue en août prochain au Gabon. Mais contrairement à certaines figures de l’opposition, plus enclines au sectarisme, c’est au rassemblement des Gabonais, toutes tendances politiques confondues, que « PMG », comme l’appellent ses partisans, à appeler.
Pour Paul-Marie Gondjout, le « souhait profond des Gabonais » consiste « en l’absolue nécessité d’une paix et d’une cohésion sociale et nationale ».
« Le prochain quinquennat doit être celui des réformes dont a besoin notre pays », a-t-il déclaré. Le président de l’UNI en tire une conséquence pratique : « Nous devons pour cela saisir toutes les opportunités politiques pour faire passer (…) les idées de progrès et de réforme. »
Une manière pour lui de dénoncer le sectarisme d’une partie de l’opposition gabonaise (l’Union nationale de Paulette Missambo, le RHM d’Alexandre Barro Chambrier ou encore Réagir de François Ndong Obiang) qui refuse obstinément de discuter avec la majorité même quand l’intérêt supérieur du pays est en jeu, comme cela s’est de nouveau vérifier en février dernier à l’occasion de la concertation sur les élections aux lendemains apaisés.
« Je propose une alliance politique pour le Gabon autour d’un projet quinquennal de réformes politiques, économiques et sociales », a lancé lors devant les militants Paul-Marie Gondjout. Une alliance qu’il souhaite « inclusive et patriotique, ouverte à toutes les sensibilités politiques ».
Une manière, intelligente, pour lui de ne pas insulter l’avenir et laisser la porte ouverte à une possible collaboration avec la majorité à l’issue des élections.