Mobilisant plus de 1500 personnes dans 190 centres sur une durée de 30 jours, la révision de la liste électorale a débuté lundi 8 mai au Gabon. Elle s’achèvera le 7 juin prochain. Pour inciter en particulier les jeunes à s’inscrire, le gouvernement a lancé une vaste campagne de communication sur les réseaux sociaux.
Pour la première fois depuis 63 ans d’indépendance, le Gabon organise en une année trois scrutins majeurs : la présidentielle, les législatives et les locales. La révision des listes électorales a démarré lundi 8 mai et se terminera le 7 juin prochain.
Comme l’a expliqué le 5 mai dernier le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, la liste électorale est « un document élaboré par le ministère de l’Intérieur, et composé de gabonais en âge de voter ». « La révision (de cette liste électorale) devrait », a-t-il ajouté, « être vue par tous comme une opération de mise à jour qui consiste en la prise en compte de compatriotes qui ont acquis, entre-temps, la majorité électorale, d’une part ; et permettre aussi aux électeurs de changer de circonscriptions électorales s’ils le souhaitent, d’autre part. La révision de la liste électorale n’est pas une opération de réinscription tous azimuts, elle permet aussi, d’extraire de cette dernière les décédés». Actuellement, le Gabon dispose d’une liste électorale fiable comportant près de 689 000 inscrits.
Ceux qui doivent s’inscrire sont les nouveaux électeurs, c’est-à-dire ceux des Gabonais ayant atteint l’âge de 18 ans ; ceux qui ne se sont jamais fait enrôler ; mais aussi les électeurs désirant changer, par exemple, le lieu de résidence. L’expurgation des personnes décédées fait également partie des opérations à mener lors de la révision.
S’agissant des documents à fournir pour se faire enrôler, le plus simple est de se munir de sa carte d’identité. Mais d’autres pièces peuvent être présentées : l’acte de naissance légalisé, un passeport biométrique ordinaire, un jugement supplétif ; ou encore, pour les Gabonais d’adoption, un certificat de nationalité délivré par le président de la République ou par les juridictions compétentes.
Pour l’opération de révision de la liste électorale en démarrage, le gouvernement a prévu 190 centres : 159 centres au Gabon répartis sur le territoire national (23 centres de révision dans l’Estuaire, 31 dans le Haut-Ogooué, 9 dans le Moyen-Ogooué, 23 dans la Ngounié, 16 dans la Nyanga, 14 dans l’Ogooué-Ivindo, 14 centres dans l’Ogooué-Lolo, 12 dans l’Ogooué-Maritime et 17 dans le Woleu-Ntem) ; les 31 autres le sont dans les pays où se trouve une forte diaspora gabonaise.
Au niveau national, dans tous les cas, les centres sont établis exclusivement dans les mairies. A l’étranger, ces centres se trouvent dans les ambassades ou les consulats.
L’opération de révision de la liste électorale a débuté lundi 8 mai, et s’étendra sur 30 jours. Elle s’achève donc le 7 juin prochain. Le gouvernement prévoit trois jours de réclamations, le cas échéant. Si les délais sont passés de 45 à 30 jours, cela s’explique, selon le ministre de l’Intérieur, par les améliorations apportées par l’outil informatique utilisé. « Ce dernier est de bien meilleure qualité », a indiqué Lambert Noël Matha, insistant sur la fiabilité de la liste établie depuis 2013.
Pour cette opération, des équipes mobiles composées d’au moins 1 500 personnes ont été déployées sur l’ensemble du pays. L’objectif qui leur a été assigné : enrôler environ 80 000 nouveaux électeurs.
Afin d’appuyer leurs efforts, le gouvernement a lancé une vaste campagne de communication, notamment sur les réseaux sociaux, pour inciter, en particulier les jeunes, à s’inscrire sur les listes électorales. Avec un slogan simple et efficace : « Pour faire entendre ma voix, je vote » ou encore « Ne reste pas sans voix. Vote ! »