Libreville – La vice-présidente de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), Tatchouop Belobé, a procédé ce mardi 2 mai à Libreville à l’ouverture de l’atelier de réflexion sur les textes d’application du traité révisé, préparatoire au comité technique spécialisé.
L’objectif de l’atelier qui se tient du 2 au 10 mai, est de permettre aux experts de la CEEAC de discuter sur les textes d’application du traité révisé, notamment le parlement communautaire, la cour de Justice, la cour de Compte, la Banque de développement, etc.
Cette rencontre prévoit des ateliers de réflexion en plusieurs sessions. «L’objectif de la réforme institutionnelle de la CEEAC est d’abord d’améliorer l’efficacité et l’efficience de l’institution, en vue d’en faire une Communauté économique régionale viable et forte. Pour atteindre cet objectif, la réforme de la CEEAC est structurée autour de deux piliers stratégiques. Premièrement, la mise en place d’une nouvelle architecture institutionnelle de la CEEAC à travers la mutation du Secrétariat général en Commission et l’intégration du Copax dans la nouvelle architecture, ainsi que la création de nouveaux organes et institutions de la Communauté, comme le parlement Communautaire, la Cour de justice, la Cour de Compte, la Banque de développement et le Fond de le compensation, Coopération et développement. Deuxièmement, la révision des textes fondamentaux aux fins de leur arrimage à la nouvelle architecture institutionnelle et à l’évolution du contexte continental africain et international, ainsi qu’au mandat de la CEEAC en tant que CER pilier du processus d’intégration africain», a fait savoir la vice-présidente de la Commission de la CEEAC, Tatchouop Belobé.
La vice-présidente a également indiqué que dans la mise en œuvre de ces deux piliers, des progrès ont été réalisés. En ce qui concerne la nouvelle architecture de la CEEAC, la principale réalisation a-t-elle dit, a été la mutation du Secrétariat général à la Commission, y compris la désignation de ses animateurs. Tout comme la Commission a été créée, et ses attributions renforcées dans plusieurs domaines d’intégration communautaire.
Autre progrès réalisé, l’opérationnalisation de certaines institutions spécialisées. Il s’agit entre autres, de l’organisation pour la santé en Afrique Centrale basée à Malabo (Guinée Equatoriale) ; le Centre d’application et prévisions climatologique basé à Douala (Cameroun) ; le Centre régional pour la santé basé à Ndjamena (Tchad) ; le Centre pour les énergies renouvelables et efficacité énergétique de l’Afrique centrale basé à Luanda (Angola) etc..
Des avancées ont également été enregistrées pour ce qui est de la révision des textes fondamentaux. Notamment, l’entrée en vigueur du traité revisité créant la CEEAC, le 28 août 2020, après son adoption le 18 décembre 2019 à Libreville.
Outre l’entrée en vigueur du traité révisé, certains textes ont été revus tels que le cadre organique de la Commission, le statut du personnel, le protocole révisé du Copax, et le règlement financier.
La vice-présidente a rappelé que ces ateliers ont été conçus comme un mécanisme qui permettra aux Etats membres de contribuer aux réflexions initiées par les experts de la Commission sur les différents sujets. Les efforts d’élaboration des textes devront se poursuivre au-delà de ces ateliers, car plusieurs autres institutions seront progressivement mises en place.
La réforme de la CEEAC est un chantier qui a été engagé lors de la précédente présidence en exercice du Gabon qui s’est achevée en 2020.