L’Ordre gabonais des architectes (OGA) a organisé une conférence de presse, le 27 avril à Libreville, animée, entre autres, par son président Erichk Mauro. Objectif : faire le récapitulatif des activités menées depuis le début de l’exercice 2021-2024, et surtout réclamer son inclusion dans le processus de développement du Gabon.
Pour cette conférence de presse visant à faire le bilan à mi-parcours de leurs activités, le 27 avril à Libreville, le bureau de l’Ordre gabonais des architectes (OGA) dirigé par Erichk Mauro s’est appesanti sur plusieurs points parmi lesquels la convention passée avec la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), les actions menées par cette structure, l’état des lieux des permis de construire, la mise en place des délégations provinciales, mais aussi la prestation de serment des nouveaux architectes.
S’exprimant sur leur bilan de l’exercice écoulé, Erichk Mauro a laissé entendre qu’ils ont pris le temps pour faire le diagnostic. Il montre comment, au Gabon, «la problématique de l’acte de bâtir est tiraillée et désarticulée dans divers départements ministériels et autres institutions, faisant de notre ministère de tutelle un ministère vidé de sa substance, puisque les missions qui lui sont dévolues étaient bricolées», «à dessein d’ailleurs», a-t-il dit.
L’Ordre a initié une série de démarches administratives et institutionnelles à l’endroit des pouvoirs publics. Objectif : «rendre aux architectes leurs missions régaliennes dans les marchés de l’État». Il était donc question pour eux de rappeler de «les obligations déontologiques de l’architecte exerçant dans les administrations, mais aussi souligner le grand retard sur la qualité de l’habitat de nos villes, et l’anarchie généralisée dans l’acte de bâtir, d’où l’urgence de se concerter».
Signant la convention avec la FMCT, l’OGA veut aboutir à la définition commune d’un modèle de ville durable via une convergence de réflexion et de synergies. Et au final, les membres de cet Ordre espèrent définir des modèles pouvant être adaptés sur l’ensemble du pays. «La FMCT, par cet accord-cadre signé avec l’OGA, ouvre donc la voie à la conformité et à la qualité du cadre bâti, vues et attestées par l’architecte, comme le lui confère son statut dans la loi d’urbanisme», font savoir les architectes.
Ils ajoutent qu’à travers cet accord-cadre, ils vont pouvoir les solliciter sur comment construire durablement à Libreville. «Mais l’idée de base c’est comment construire à l’image de notre culture, à l’image des matériaux locaux, de l’impact sur la chaîne des valeurs et sur la création d’emplois et l’impact économique», indique l’OGA.
Quant à la construction durable, l’OGA estime que construire au Gabon suppose aussi comment construire qualitativement, légalement, normalement, convenablement, solidement et écologiquement. «Il n’y a donc plus de place pour le bricolage et l’improvisation ou le laisser-aller dans la conception et la mise en œuvre», a fait noter l’OGA.