Dans le but de mettre fin aux importations alimentaires, le ministère de l’Agriculture vient de bénéficier de 285 000 hectares de terre destinés à la production agricole sur l’ensemble du territoire national. Une fiche de besoin a été mise en place par la coordination chargée des Zones à forte productivité (ZAP), pour développer un certain nombre de critères par rapport à une culture donnée et adapter les cultures par rapport à chaque zone.
A la faveur d’une conférence de presse animée le 20 avril 2023, la coordination chargée des zones agricoles à forte productivité (ZAP) a annoncé la mise à disposition de 285 000 hectares de terre pour la production agricole dans l’ensemble des provinces du pays. Cette attribution de terre dans le cadre du foncier agricole au Gabon est issue de la 8ème réunion de Commission nationale d’affectation des terres.
« Le ministère de l’Agriculture a reçu une affectation de 285 000 hectares repartis comme suit : 5 000 hectares dans l’Ogooué-Lolo pour l’installation d’une zone agricole à forte productivité, spécialisée dans la production de l’aliment bétail ; 150 hectares dans l’Ogooué-Maritime au lieu-dit Ozouri pour l’installation de coopératives agricoles ; 13 000 hectares dans le Woleu-Ntem pour la création d’une zone agricole à forte productivité. A ses attributions s’est ajouté une réservation foncière de 263 000 hectares répartie sur 55 sites identifiés sur l’ensemble du territoire », a déclaré Jean Silvère Mvé Mintho’o, conseiller juridique du ministère de l’Agriculture.
Selon le conseiller juridique, ses terres viennent s’ajouter à celles déjà attribuées et sécurisées sur une superficie de 60 000 hectares et qui ont permis la création des 5 premières zones agricoles à forte productivité. « Les réservations foncières dont il est fait état, vont permettre au secteur agricole de répondre à la forte demande des populations et partant à un des objectifs stratégiques du PSGE qui est d’installer 40 zones agricoles à forte productivité à travers le pays », a-t-il indiqué.
La coordination chargée des zones agricoles à forte productivité est également revenue sur les conditions d’attribution des terres et sur le choix de type de culture à développer dans chaque zone. « On a mis en place avec l’AGEOS une fiche de besoin où on développait un certain nombre de critères par rapport à une culture donnée. Maintenant on regarde sur la zone intéressée, si cette culture est adaptée à cette zone-là », a expliqué Raphaël Ngadi Litadi, inspecteur des services au ministère de l’Agriculture. D’après lui, ça permet aux exploitants de ne pas aller dans les zones où la culture n’est pas techniquement rentable.
Le Gabon a l’ambition de réduire progressivement ses importations agricoles. Car, le pays dépense chaque année entre 450 et 500 milliards de FCFA pour l’importation de produits agricoles, selon le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze.