Ayant ratifié la convention de Minamata, l’État gabonais, par l’entremise du ministère de la Santé, a récemment réitéré son engagement à en finir avec l’usage du mercure dans les structures de santé du pays, en interdisant notamment les thermomètres à mercure ou le plomb chez les dentistes.
À l’instar du Japon qui avait accueilli, le 10 octobre 2013, la cérémonie officielle sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement, le Gabon compte parmi les 128 pays ayant adopté la Convention de Minamata censée protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes du mercure. Près de 10 ans après, une récente étude menée dans le pays montre que le contact entre les populations et ce métal reste d’actualité dans certaines structures médicales.
Si le Dr Bakary Ozavino, rapporteur, explique que «cette enquête a permis de vérifier où l’on en est» s’agissant de l’usage du mercure par les professionnels de santé, la conclusion de celle-ci est plutôt alarmante : «il y a encore des thermomètres à mercure qui sont utilisés dans notre système de santé». Chez les dentistes aussi, ce métal est encore utilisé, d’autant plus qu’il est contenu dans la matière servant au plombage des dents des patients.
Face au refus de certains professionnels d’abandonner l’usage du mercure, Magaran Monzon Bakayoko, Représentant résident de l’OMS au Gabon, les invite à «donner l’exemple». L’OMS classe en effet le mercure parmi les 10 produits chimiques qui posent un problème majeur de santé publique.
Au ministère de la Santé et des Affaires sociales, le sujet fait partie des principales préoccupations, assure la ministre déléguée, Justine Libimbi ép. Mihindou qui, lors de la cérémonie de restitution des résultats de l’enquête, le 18 avril à Libreville, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à en finir avec l’utilisation du mercure dans les établissements de santé. Une campagne de sensibilisation devrait être lancée à cet effet auprès des professionnels.