Décidément l’accalmie est loin de régner dans les prochains jours au sein de la mairie de Libreville. Et pour cause, réagissant aux mouvements d’humeur lancés depuis près de 4 mois dans différentes mairies de la capitale, le maire Christine Mba Ndutume a accusé les agents syndicalistes d’être à l’origine de la rupture du dialogue mais surtout d’entretenir le climat délétère.
En effet, malgré les instructions du gouvernement en l’occurrence le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha, de ramener l’accalmie au sein des mairies de la capitale, les positions semblent se radicaliser. C’est notamment le cas du coté ‘de la présidente du Conseil municipale qui, au cours d’une rencontre avec l’ensemble des Adjoints au Maire, les maires d’arrondissement et leurs adjoints, son directeur de cabinet, le secrétaire général de la Mairie de Libreville, les directeurs généraux, centraux est longuement revenu sur la situation qui prévaut actuellement.
D’entrée de jeu, Christine Mba Ndutume s’est insurgée contre « certaines organisations syndicales qui préfèrent la grève au dialogue voie indiquée pour la résolution des problèmes et des conflits ». Des agissements qui pourtant l’aurait conduite à ouvrir la discussion, avec en prime de nombreuse avancée notamment concernant l’accélération de l’audit partiel des ressources humaines, l’ouverture des négociations avec la CNSS en vue de la réactivation de ses prestations avec la mairie ou encore la mise en place d’un dispositif devant permettre le départ à la retraite des agents municipaux concernés pour les périodes de 2018 à 2020 et ceux de 2021 et 2022.
Sauf que malgré ces avancées, l’édile de Libreville s’est dit surpris que certains agents syndiqués et même non syndiqués qui ne privilégient pas le dialogue. Ces derniers, a-t-elle indiqué, « ont plutôt opté pour des pratiques peu orthodoxes en violant les textes en vigueur et en incitant à la perturbation des activités au sein des Mairies et des marchés, ce qui constitue une entrave aux activités des opérateurs économiques ».
C’est donc fort de ce constat que Christine Mba Ndutume a estimé nécessaire d’épuiser au préalable toutes les voies légales de négociation tout en garantissant un service minimum dans le respect des principes du code du travail. « Toute dérive occasionnée encourt la responsabilité civile et pénale des syndicalistes gréviste », a-t-elle averti.