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Présidentielle 2023 au Gabon : Fort du soutien de Denis Sassou Nguesso, Alexandre Barro Chambrier tente de prendre de vitesse les autres figures de l’opposition
Publié le mercredi 5 avril 2023  |  LaLibreville.com
Alexandre
© Autre presse par DR
Alexandre Barro Chambrier, Le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM)
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L’ancien ministre des Mines du président Ali Bongo Ondimba, devenu sur le tard opposant, était l’invité du journal de TV5 mardi 4 avril. S’il n’est pas encore officiellement candidat à la présidentielle qui devrait se tenir fin août-début septembre, il fait tout pour l’être.

Mal à l’aise, Alexandre Barro Chambrier, connu pour être un piètre orateur, a tout fait pour éluder la question de la candidature unique de l’opposition à la présidentielle pour l’opposition, une chimère pour beaucoup d’observateurs.

« Pourquoi n’avez-vous toujours pas déclaré votre candidature à la présidentielle ? », insiste le journaliste de TV5 Monde, interrompant la tirade son invité, lancé dans une tirade aussi longue que poussive.

« Vous comprendrez que dans un environnement de flou où nous ne connaissons pas la date des élections (…) et que celui qui est censé se prononcer dans le camp adverse ne s’est pas encore prononcé (le président Ali Bongo Ondimba, probable candidat de la majorité, NDLR), eh bien, le moment venu, nous nous prononcerons et, croyez-moi, vous serez prévenus », tente de justifier, de façon peu convaincante, Barro Chambrier.

Si, durant l’interview, le président du RPM a passé beaucoup de temps a parler du chef de l’Etat, ce sont d’autres adversaires qu’il cherche, pour l’heure, à supplanter. Ceux qui sont dans son propre camp, à commencer par Paulette Missambo (UN), Séraphin Akure-Davain (Les Démocrates) ou encore Paul-Marie Gondjout (UNI) ou Louis-Gaston Mayila (UPNR et PG41) sans oublier Jean Ping (CNR).

Premier objectif : supplanter les autres prétendants au sein de l’opposition

Barro Chambrier le sait, dans la perspective de la présidentielle, il faut d’abord s’imposer dans son propre camp pour pouvoir être en mesure de se présenter face au candidat de l’autre camp. Et cette phase préalable n’est pas une course d’endurance mais un sprint. « Il faut aller le plus vite possible et prendre les autres de vitesser pour espérer créer une dynamique en sa faveur », explique un responsable de la CNR qui a l’expérience du scrutin président, en 2016.

Le président du RPM veut aller d’autant plus vite que l’élection présidentielle devrait se tenir dans 4 mois à peine (fin août-début septembre). Et cette fois-ci, elle se jouera à un seul tour. Il faut donc tout faire pour supplanter la concurrence interne. Pour ce faire, au RPM, on compte sur la « stratégie du fait accompli. « Il faut montrer aux autres que c’est Alexandre le mieux placé pour faire gagner l’opposition », explique un de ses lieutenants, convaincu que, cette fois-ci, « son tour est venu ».

Moins un 100 mètres qu’un 110 mètres haies

Si ce député est, à l’instar du reste de l’entourage de l’ex-ministre des Mines, aussi confiant, c’est parce que son champion bénéficie d’un soutien de poids : celui de Denis Sassou Nguesso. Connu pour généreusement stipendier l’opposition gabonaise, le chef de l’Etat congolais, après avoir misé sur Jean Ping en 2016, a jeté pour 2023 son dévolu sur Barro Chambrier. « Au départ, il était plutôt question pour le président congolais de soutenir Guy Nzouba-Ndama », indique une source, très au fait des relations complexes entre le chef de l’Etat congolais et une partie de l’opposition gabonaise. Mais l’ancien président de l’Assemblée nationale, chef des Démocrates, s’est fait prendre – au sens propre du terme – la main dans le sac. Le 17 septembre dernier, il a été arrêté à la frontière entre le Gabon et le Congo, d’où il revenait, avec plus de 1,8 milliards de francs CFA répartis dans trois valises jetées à l’arrière d’un pick-up. « Il s’est tiré une balle dans le pied tout seul », commente la même source.

Alexandre Barro Chambrier parviendra-t-il à s’imposer comme le candidat, sinon unique, à tout le moins principal de l’opposition lors de la prochaine élection présidentielle ? Il n’a certes jamais été aussi bien placé qu’aujourd’hui pour y parvenir. Mais cet homme, qui traîne derrière lui une solide réputation de froideur, devra surmonter une série d’obstacles à commencer par les ambitions des autres prétendants dans son camp qui ne comptent pas s’incliner sans combattre. Plus qu’un 100 mètres, c’est probablement un 110 mètres haies qui attend d’ici le mois d’août Alexandre Barro Chambrier.
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