La sélection nationale du Gabon, certes leader de sa poule des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations, manque cependant d’un véritable attaquant, de la trempe de Pierre Emerick Aubameyang, capable de changer le cours d’une rencontre ou d’apporter de la confusion au sein d’une défense.
Les adeptes du « Aubameyang bashing », aussi bien au sein même de l’équipe qu’en dehors, ont certainement mesuré, au terme de la double confrontation face au Soudan (1-0 aller, 0-1 retour), l’énormité de leur erreur. Le talent ni les aptitudes de buteur ne se décrètent pas. Ces qualités se façonnent au match après match. Il en est de même pour une carrière internationale.
Pierre Emerick Aubameyang a su, au fil du temps, intégrer ces deux préalables tout au long de sa riche carrière au point de devenir et demeurer un attaquant de classe internationale, malgré le « cauchemar éveillé », qu’il vit actuellement en club. N’empêche que l’avant l’attaquant gabonais est le type de joueur que tout entraîneur ou sélectionneur aimerait avoir au sein de son equipe.
D’abord pour ses qualités de buteur, mais également pour le danger que sa seule présence peut susciter au sein d’une défense.
Ensuite, l’ancien pensionnaire de Saint-Etienne (France) possède des caractéristiques, dont ne disposent malheureusement pas, ceux ou celui qui est censé le faire oublier à la tête de l’attaque gabonaise.
Loin de vouloir faire une comparaison, ce qui serait d’ailleurs une injure envers le football, il faut néanmoins avoir le courage et l’honnêteté d’avouer qu’Aaron Boupendza, le nouvel attaquant du Gabon, n’a pas le profil de l’emploi, dans ce secteur où il faut être décisif. Et faire gagner des matchs à son équipe. Ses statistiques avec le Gabon ne plaident d’ailleurs pas en sa faveur. Aaron Boupendza sous les couleurs du Gabon, c’est seulement 5 buts marqués en 28 matchs disputés depuis 2016. Soit 0.17 but par match. Un ratio assez faible pour un attaquant sur qui compte toute une nation.
On ne reviendra pas sur les péripéties ayant engendré son retrait de la sélection nationale. Le seul débat aujourd’hui porte sur son nécessaire retour au sein d’une l’équipe dont l’attaque est malade. On a bien vu qu’elle pêchait dans le domaine offensif, en grande partie du fait de son absence.
Les Denis Bouanga, Jim Allevinah et Aaron Boupendza, bien que volontaires, n’ont pas encore la carrure nécessaire, ni le poids d’un Aubameyang. C’est pour cette raison que les démarches, déjà entreprises, doivent s’accélérer pour que ce dernier et son comparse, Mario Lémina, réintègrent le groupe afin d’éviter au Gabon une désillusion pour les deux matchs cruciaux en juin et septembre face à la Mauritanie et la République Démocratique du Congo. Surtout lorsqu’on sait que la RDC n’est plus celle que le Gabon a battu (1-0) au match aller à Kinshasa.
Un rappel des troupes a été fait de ce côté là. Au sélectionneur national, Patrice Neveu de prendre tous ces nouveaux éléments en considération. Son avenir à la tête de cette équipe du Gabon pourrait très bien se jouer au terme de ces éliminatoires.