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« Chaise vide » : Séraphin Akure-Davain fustige l’irresponsabilité d’une partie de l’opposition gabonaise
Publié le mercredi 5 avril 2023  |  LaLibreville.com
Séraphin
© Autre presse par DR
Séraphin Akure Davain, président de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG)
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Dans une déclaration politique très offensive faite ce dimanche 2 avril, le président du premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale, le Démocrate Séraphin Akure-Davain, a fustigé l’attitude contreproductive d’une partie de l’opposition gabonaise consistant à adopter la politique de la chaise vide. Hier comme aujourd’hui…

« J’ai parlé à l’Assemblée nationale pendant près de 4 ans mais les choses ne changent pas parce que nous ne sommes pas assez nombreux. Sur 143 députés, il n’y a que 20 qui sont dans l’opposition », a déploré le président du groupe Les Démocrates à l’Assemblée nationale, le plus nombreux de l’opposition avec 10 députés devant le RPM (6 députés).

« Présentez-vous aux élections ! », a-t-il lancé à ses camarades, en les mettant en garde sur le fait que « la politique de la chaise vide ne paie pas. »

Le propos n’est, certes, pas acrimonieux. Il n’en constitue pas moins une critique acerbe d’une part de Jean Ping et la CNR qui, en prônant le boycott des élections générales de 2018, à « mené l’opposition droit dans le mur », pour reprendre les termes d’un autre député démocrate. Sur 143 députés, l’opposition n’est parvenue à en faire élire qu’une vingtaine. Trop peu pour réellement peser sur les débats à l’Assemblée nationale.

Idem au niveau local. Le boycott de 2018 a entrainé une sous-représentation de l’opposition au sein des éxécutifs locaux et, par contrecoup, au Sénat, les sénateurs étant élus au suffrage indirect par les grands électeurs que sont les… élus locaux. « C’est le serpent qui s’est mordu la queue », pour reprendre l’expression d’un professeur en science politique de l’UOB.

L’opposition a-t-elle retenu les leçons de cette erreur ? Manifestement non. En février dernier, alors que le président Ali Bongo Ondimba l’invitait à prendre part, aux côtés de la majorité, à une concertation bipartisane en vue d’ « élections aux lendemains apaisés », une partie d’entre elle (le RPM, le PSD, l’UN, Réagir) a refusé de prendre part aux échanges. Résultat : des propositions ont été adoptées qui, bientôt, seront retranscrites dans la loi sans que cette frange de l’opposition n’est pu y mettre sa patte.

« Alexandre Barro Chambrier, Paulette Missambo et compagnie se sont tirés une balle dans le pied. Ils avaient l’occasion d’être des acteurs, de peser sur le cours des choses. Ils se sont condamnés à être des spectateurs et à regarder le train passer, sans eux », regrette un cadre d’un parti membre de la PG41, une plateforme de l’opposition dirigée par Louis Gaston Mayila.

« Errare humanum est, perseverare diabolicum » (« l’erreur est humaine, persévérer [dans son erreur] est diabolique ») est semble-t-il la marque de l’opposition gabonaise. Faute de tirer les leçons de ses erreurs, elle est condamnée à les rééditer.
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