Dans le cadre de la mise en valeur de ses activités, la Société gabonaise de développement agricole (Sogada) a procédé, le 31 mars à Libreville, à une immersion dans son usine de fabrication d’alvéoles. L’usine qui sera inaugurée dans quelques semaines permettra non seulement de soutenir le développement de la production avicole de la Sogada mais aussi de soulager tous les producteurs du secteur dans un contexte où les coûts liés à l’acquisition d’alvéoles sont jugés extrêmement colossaux. Il sera même possible d’exporter ces alvéoles made in Gabon
Lalala dans le 4e arrondissement de Libreville, se trouve une usine de fabrication d’alvéoles appartenant à la Société gabonaise de développement agricole (Sogada). De pointe, elle est équipée de récipients en papier moulé qui servent au transport et à la protection des œufs, à partir de différents types de papier recyclé, tels que les vieux journaux, les cartons, les briques alimentaires. Présentée le 31 mars, la structure se positionne comme une usine écoresponsable.
À Lalala, l’on parle d’une usine «foncièrement écologique» puisqu’axée sur le recyclage de tout type de papier transformé en alvéoles. Si les collectes se feront dans différents quartiers du grand Libreville et à l’intérieur du pays, le carton reste la matière sur laquelle la Sogada est censée s’appuyer pour produire davantage. Dans tous les cas, l’usine elle, tournera à plein régime.
«Quand on produit des œufs de table systématiquement pour les commercialiser dans les grandes surfaces ou même ailleurs, on a besoin des alvéoles pour les stocker. Et ça fait aussi perdre beaucoup d’argent aux agriculteurs qui sont obligés d’attendre que ces alvéoles viennent toujours soit de Chine soit d’Europe parce que localement on n’en produisait pas. Et c’est une source de dépense énorme dans l’exploitation d’une ferme», a expliqué Hervé Patrick Opiangah, le promoteur du projet et directeur général de la Sogada. S’il estime que «l’alvéole, c’est le compagnon direct de l’aviculteur», il note pour ainsi dire, que c’est un besoin constant dans l’exploitation et la production d’œufs de table.
Soutenir la production, minimiser les coûts y relatifs, créer des emplois
Les aviculteurs étant assujettis aux fournisseurs extérieurs, il était donc primordial pour la Sogada d’avoir en permanence des alvéoles pour soutenir sa production et minimiser les coûts y relatifs. Lesquels, assurent Hervé Patrick Opiangah, étaient «extrêmement colossaux lorsqu’il fallait les prendre chez des fournisseurs». «A terme c’est asphyxiant, nous avons donc opté pour la fabrication d’alvéoles sur place pour satisfaire le besoin national et in fine exporter pour vendre également à l’international nos produits made in Gabon», a-t-il fait savoir.
L’usine n’emploiera directement pas moins d’une trentaine de jeunes Gabonais dont certains ont été formés à l’exploitation et à la maintenance en Turquie. Ces derniers ont, selon Hervé Patrick Opiangah, passé 4 mois d’immersion et d’apprentissage auprès de la société qui a créé les machines qui servent à la fabrication de ces alvéoles. «C’est une expertise turque et pour assurer le transfert de technologies nous avons anticipé sur ce sujet. Nous avons à ce jour 6 jeunes Gabonais qualifiés pour l’exploitation et la maintenance», a-t-il fait savoir indiquant que d’autres seront formés car dit-il, «pour faire tourner les machines, procéder à la collecte et au tri, il faudra de la main d’œuvre». Indirectement, plus d’une centaine de personnes réparties dans le Grand Libreville voire au-delà tant, seront employées tant à long terme, le besoin en matière première étendra la collecte sur l’ensemble du territoire national.