Le recteur de l’Université Omar Bongo (UOB), Marc Louis Ropivia, a demandé mercredi aux enseignants de son établissement en grève depuis plus d’un mois, de reprendre les cours dès lundi prochain.
Marc Louis Ropivia a lancé cet appel à l’issue d’une réunion avec le corps professoral de l’UOB. La rencontre est l’aboutissement d’une série de contacts avec les différents acteurs de l’UOB a affirmé le recteur qui pense sincèrement que les cours peuvent reprendre dès lundi prochain.
Les représentants du Syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC), le syndicat à l’origine de la grève n’ont pas été enthousiasmé par cet appel.
« La grève avait été décidée au cours d’une assemblée générale, il faudra une assemblée générale pour la lever », a déclaré un cadre du SNEC. Selon lui, le SNEC convoque ses adhérents en assemblée générale ce vendredi pour décider de lever la grève ou pas.
Le SNEC a déclenché la grève le 20 mai dernier pour punir les étudiants qui avaient la veille agressé puis séquestré le doyen de la Faculté de droit, le Pr Jean Claude James dont la voiture avait été en outre « caillassée ».
Les étudiants protestaient contre l’exclusion de l’UOB d’une trentaine de leurs camarades pour avoir violemment contesté le taux d’échec trop élevé dans le département de droit.
Ces étudiants avaient exigé le départ du doyen soupçonné par eux de vouloir briser leur avenir.
Depuis le 20 mai, l’UOB qui tournait déjà au ralenti à cause de multiples protestations des étudiants est complètement paralysée. Le conseil de discipline a confirmé, entretemps, l’exclusion définitive ou temporaire des étudiants présentés comme les meneurs de la violente contestation au département de droit mais les cours n’ont pas encore repris.
Les enseignants exigent plus de sécurité dans le campus. Le recteur a affirmé que les gendarmes vont rester dans l’enceinte de l’établissement pas pour réprimer les étudiants mais pour dissuader les éventuels fauteurs de troubles.