« Le projet avance très vite » grâce au « plein soutien du gouvernement », a déclaré récemment la CEO de Fortescue Metal Group et directrice générale d’Ivindo Iron, l’Australienne Julie Shuttleworth, au sujet de la mine de fer de Belinga, située dans la province de l’Ogooué-Ivindo et considérée comme potentiellement l’une des plus importantes au monde.
« On se concentre sur une possibilité de première production au mois de juillet de cette année. On se focalise aussi sur la création d’emplois pour les Gabonais et particulièrement ceux des communautés locales de la zone de Belinga », a-t-elle ajouté.
Prévues pour avril, les activités de forage attendent quant à elles la validation de l’étude d’impact environnemental, a-t-elle précisé.
Une réunion de suivi du dossier a eu lieu len fin de semaine dernière à la Primature sous la supervision du premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et en présence du ministre des Mines, Elvis Ossindji.
Le manganèse et désormais le fer
Depuis une dizaine d’années et l’élection à la présidence d’Ali Bongo Ondimba, le Gabon entraine son économie à marche forcée dans l’après-pétrole. Ce qui passe par une ambitieuse diversification. Dans ce processus, le bois et désormais les mines occupent une place centrale. Le Gabon est déjà l’un des principaux producteurs mondiaux de manganèse. Avec Belinga, il pourrait aussi devenir un acteur important de la production de fer sur le marché mondial.
C’est le sentiment de cet expert australien. « Le Gabon est devenu en l’espace d’une dizaine d’années un acteur important du secteur. A terme, il pourrait bien devenir une super-puissance minière. » De bonne augure alors qu’en raison de la transition énergétique et l’électrification de l’économie très gourmandes en métaux, les mines pourraient bien être le pétrole du XXIème siècle.