Au cours de sa récente rencontre avec l’ensemble du personnel du département dont il a la charge, le ministre Pascal Houangni Ambouroue a dévoilé le plan d’action du secteur Pêche et l’Économie maritime ministériel qu’il entend booster au cours des 5 prochaines années. Un plan d’action en cinq points clés censé augmenter de 15% le produit intérieur brut (PIB) pour en faire un des principaux piliers de l’économie gabonaise.
Le Gabon ambitionne accroître le secteur de la pêche et de l’économie maritime à 15% pour les 5 prochaines années. L’information a été dite le 20 mars 2023 par le ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, Pascal Houangni Ambouroue, au cours de la rencontre avec l’ensemble de son département ministériel.
À l’image du Maroc, dont la participation du Gabon au Salon du 31 janvier au 5 février 2023 a été très remarquée, «nous ambitionnons pour le prochain quinquennat du président de la République, Ali Bongo Ondimba, de hisser le secteur pêche aux alentours de 15% du Produit intérieur brut (PIB) et de 30% des emplois nationaux», a déclaré Pascal Houangni Ambouroue.
Ainsi, son plan d’action pour relever le secteur de la pêche se décline à travers 5 points stratégiques. Il s’agit : premièrement de réaliser un état des lieux des chantiers en cours ; deuxièmement de faire respecter le cadre juridique existant, notamment dans le domaine de la fraude, et consolider la préférence nationale ; troisièmement de raffermir les partenariats de premier niveau avec les acteurs locaux (artisans pêcheurs) et ceux de second niveau avec nos partenaires internationaux à l’exemple de l’Union européenne. Quatrièmement de former et/ou renforcer les capacités des jeunes gabonais dans les métiers du domaine halieutique ; et enfin cinquièmement d’orienter l’investissement vers la transformation des produits de la mer, notamment, à court terme, celle liée à la filière thonière.
Selon le membre du gouvernement, dans cette mission, les directeurs provinciaux seront fortement mis à contribution pour la mise en œuvre de ces actions. «J’instruis le directeur général des pêches et de l’aquaculture à travailler avec les directeurs provinciaux et me proposer très rapidement un plan de réhabilitation par étape et d’équipement de ces administrations déconcentrées, car tout ne pourra pas se réaliser en un semestre», a-t-il indiqué.
Depuis plusieurs années au Gabon, le secteur de la pêche ne contribue que «marginalement» au développement économique du pays, soit 1,5 % du produit intérieur brut (PIB). Ainsi, selon les statistiques de la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDI), le poisson et les autres produits de pêche n’ont rapporté qu’un milliard de FCFA en 2021 contre 1,4 milliard en 2020.
Le Gabon mise sur la filière pêche comme l’un des leviers permettant d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Selon le ministère de la Pêche, l’industrie des produits halieutiques recèle un potentiel dont la valorisation en fera l’un des leviers majeurs de l’économie gabonaise. Celle-ci passera par une meilleure structuration de la filière pêche et de la transformation thonière consacrée dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT).